En dépit des bonnes notes obtenues depuis 2017 par la Côte d’Ivoire délivrées par les organismes internationaux d’évaluation des pays, selon Madame Silué, née Koné Assata, membre du conseil de la haute autorité pour la bonne gouvernance (Habg), la corruption demeure malheureusement, une gangrène fortement ancrée dans les habitudes. C’est pour éradiquer ce fléau qu’une campagne nationale de sensibilisation sur ses conséquences à l’intention d’une part, des autorités et d’autre part, des populations, est initiée par l’institution susmentionnée dont l’étape de Touba, s’est tenue les 11 et 12 novembre.
Couronnée par la mise en place deux structures locales, à savoir : la plateforme anticorruption ou « plateforme anticor », organe de concertation, présidé par Yao Benoît Kouakou, préfet de la région du Bafing et le comité local d’intégrité, entité de veille et d’alerte sur les faits de corruption. A terme, au dire de Madame Silué, représentante de N’Golo Coulibaly, président de la Habg, il sera mis en place, « une coalition nationale de lutte contre la corruption », comprenant en son sein, l’ensemble des corps constitués de Côte d’Ivoire. Car dira-t-elle, « la lutte contre la corruption, est l’affaire de tout le monde ». Avant d’ajouter, « une grande transparence dans le gestion des ressources publiques demeure un avantage comparatif pour encourager les investisseurs nationaux et internationaux ». D’où son appel à l’engagement total de toutes les composantes de la société ivoirienne pour booter hors de la Côte d’Ivoire la corruption, une gangrène qui sape tous les efforts développement.
L’autre temps fort de cette activité a été la communication faite par Achiaou Jacques, Directeur de la sensibilisation et de l’éducation à la Habg. Dans son exposé, l’expert, a présenté la corruption sur toutes ses facettes. On en retiendra que la corruption est à la fois active ou passive et tire ses origines dans entre autres : les dysfonctionnements dans l’administration publique, l’insuffisance de contrôles internes des services de l’administration, l’absence de sanctions. En ce qui concerne les conséquences, il a relevé pour l’essentiel, découragement des investisseurs, perte de confiance entre Etat-population, fragilisation de la paix… Pour conclure il affirme : « Le niveau de corruption dans le secteur public et l’image qui est donnée dans un pays peut avoir des répercussions sur le niveau d’attractivité au plan international ». Le dispositif institutionnel, les mesures préventives (déclaration du patrimoine, interdiction du blanchiment de l’argent), les mécanismes de sanction des faits de corruption, ont été également présentés. Conflit d’intérêts, harcèlement moral, concussion, trafic d’influence, sont des actes de corruption.
La campagne de sensibilisation, a pris fin avec la formation des douze membres du comité local d’intégrité sur le mode opératoire dans la conduite de leurs nouvelles missions. Doumbia Ibrahima (Bodo), et ses pairs, sont désormais outillés pour investir le terrain afin d’éradiquer la corruption du département de Touba.
Hamza De Bamba (Correspondant Local)
Auteur: LDA Journaliste