Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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L’ambassade de la République populaire de Chine en Côte d’Ivoire a célébré, jeudi 02 mars 2023, le 40e anniversaire des relations diplomatiques entre les deux pays, en présence notamment du Premier ministre Patrick Achi, de la ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora, Kandia Camara, de responsables d’entreprises chinoises.

Le chargé d’affaires de l’ambassade de Chine en Côte d’Ivoire, Zhou Kangning, a indiqué que durant les 40 années,  les relations sino-ivoiriennes  ont résisté à l’épreuve des aléas internationaux et ont toujours maintenu un développement sain et régulier, offrant un modèle de coexistence pacifique et de coopération gagnant-gagnant entre les deux  pays aux passés historiques, aux cultures et aux régimes sociaux différents.  La célébration des relations diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et la Chine

Il a également souligné que  durant ces années, grâce à la promotion personnelle et à la direction conjointe des Présidents Xi Jinping et Alassane Ouattara, la confiance politique mutuelle entre les deux pays n’a cessé de s’approfondir. Le soutien mutuel s’est avéré ferme et fort, et les deux pays ont maintenu des communications et coordinations étroites dans les enceintes internationales dont l’Organisation des Nations Unies, apportant ainsi des contributions positives à la paix, au développement dans le monde et à l’édification d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité.

En outre, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a continué d’augmenter, faisant de la Chine, le deuxième partenaire commercial de la Côte d’Ivoire. La Chine n’a cessé d’accroitre son investissement en Côte d’Ivoire dans les domaines auxquels le gouvernement accorde une haute importance, comme la transformation de produits agricoles, de nombreux projets pragmatiques dans le secteur du transport, de l’électricité, de l’agriculture, de l’approvisionnement en eau potable, de l’urbanisation, du sport, de l’éducation, de la santé, etc., qui ont été mis en œuvre dans le cadre de l’initiative « Ceinture et Route » et du Forum sur Un parterre de personnalités à la célébration des 40 ans des relations diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et la Chine

 

Quant à la ministre d’Etat Kandia Camara, elle a exprimé la reconnaissance de la Côte d’Ivoire pour l’appui « multiforme » que la Chine n’a cessé de lui apporter à savoir la construction du stade olympique d’Ebimpé pour un montant de 63 milliards FCFA et inauguré le 03 octobre 2020, la construction de l’autoroute Abidjan – Grand-Bassam à hauteur de 24, milliards FCFA, la construction du barrage hydroélectrique de Soubré estimé à 330 milliards FCFA, la construction du Lycée d’excellence Alassane Ouattara de Grand-Bassam pour un montant de 13,4 milliards FCFA, le projet d’extension du Port autonome d’Abidjan avec un concours financier de 396,965 milliards FCFA, la construction de l’autoroute Tiébissou-Bouaké d’un coût global de 152 milliards FCFA, et la construction du 4e pont ainsi que les échanges commerciaux estimés à plus de 1500 milliards FCFA et qui place désormais la Chine comme deuxième partenaire de la Côte d’Ivoire.

Kandia Camara a également rappelé le don de matériel médical d’une valeur de 649 000 dollars de la Chine à la Côte d’Ivoire, soit plus 403 millions FCFA et plus de 400 000 doses de vaccin Sinopharm contre la COVID-19. Des invités à la célébration des relations diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et la Chine

Elle a,  au nom du Président Alassane Ouattara, du Premier ministre Patrick Achi et de l’ensemble du gouvernement, réaffirmé  l’engagement de la Côte d’Ivoire à œuvrer avec les plus hautes autorités chinoises à « l’intensification », à « l’approfondissement » et au « renouveau » des relations diplomatiques avec la Chine qui sont « fructueuses ».

AIP

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La direction de l’équipe féminine du TP Mazembe a annoncé officiellement la nomination de Lamia Boumehdi au poste de coach principale.

“Ainsi, c’est une technicienne reconnue au Maroc qui a été retenue. La native de Berrechid âgée de 39 ans a été choisie pour conduire le projet sportif de l’équipe féminine. Elle va parapher un bail d’une année avec option”, se félicite le TPM sur son site officiel.

Attaquante talentueuse, Lamia a notamment porté en tant que joueuse professionnelle les couleurs du FC Berrechid, de Sadaka FC au Liban, ou encore du FC Trondheim (Norvège), de Pérouse (Italie) où elle a pratiqué le Futsal en D2.

Ses qualités de vraie buteuse et aussi de meneuse de groupe, l’aideront à entamer une carrière d’entraîneur professionnelle débutée en 2015 au Wydad et marquée par des expériences à la tête des sélections nationales féminines marocaines (U17 et U20) de 2017 à 2020 avant de conduire l’équipe nationale féminine marocaine en 2020.

Avec les U17, elle a remporté le tournoi « Girls Alsace Cup » en France. A la tête des (U20), Lamia a obtenu la médaille de bronze aux Jeux Africains de Rabat en 2019 puis le titre lors du tournoi UNAF tenue à Tanger.

Ambitieuse, Lamia Boumehdi est une entraîneuse reconnue pour sa discipline tactique, sa rigueur et son goût pour l’implication.

Lamia Boumehdi sera présentée à la presse avant de se mettre au travail pour préparer le championnat provincial.

Elle avait rencontré le président Moise Katumbi, mercredi, avant d’assister à l’écrasante victoire (6-0) du TPM face au FC Lupopo synonyme de sacre à l’Entente Urbaine de Lubumbashi.

yl

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Le Centre international de Formation humanitaire (CIFH) a lancé officiellement ses activités ce jeudi 30 mars 2023 à son siège sis à Abidjan Cocody.

 A cette occasion, une trentaine de responsable d’Ong ont bénéficié d’une formation autour du thème, « La prévention contre les abus et l’exploitation sexuels ».

Une initiative qui avait pour but d’aider au renforcement des capacités de ces acteurs de la société civiles.

Présentant les mots de bienvenu aux participants au nom du Président du CIFH, Madame Coulibaly Pélagie, experte en VBG a expliqué l’intérêt de cette formation.

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« Nous avons décidé de mettre en place cette structure pour un partage d’expérience. Aussi, permettre aux Ong d’être mieux outillées pour aider à lutter contre les abus sexuels », a-t-elle expliqué.

Le CIFH envisage d’apporter une assistance technique aux acteurs étatiques, humanitaires et organisations de la société civile. Car, il existe un besoin de formation sur le terrain parce que la Côte d’Ivoire n’a pas assez de spécialistes dans l’humanitaire. D’où la création du cabinet. A expliqué Madame Coulibaly.

Prenant part à cette formation, le Professeur Ossei Kouakou, Président des Forums des ONGs de Côte d’Ivoire a ressorti les difficultés rencontrées par la société civile sur le terrain.

« Nous sommes confrontés à beaucoup de réalités sur le terrain et les choses évoluent. Donc il était important que nous bénéficiions d’une bonne formation, pour permettre à nos membres d’être plus opérationnels et plus efficaces », s’est-il exprimé.

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Edwige Mian, assistante de direction au cabinet CIFH quant à elle, a présenté les différentes et services ce centre de formation humanitaire. Crée en fin 2022 par un groupe de personne ayant exercé dans l’humanitaire pendant plus de 25 ans, le cabinet, en plus de la formation, est spécialisé en Etude-conseil, recherche, recrutement, assistance multiple et autres.

Elle a fait savoir également que pour la formation, le cabinet offre plus d’une trentaine de modules de formation.

A la fin de la formation ce jour, les participants étaient visiblement heureux d’avoir appris beaucoup.

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« C’est une thématique assez inconnue pour moi. Je suis contente d’avoir pris part à cette formation. Notre organisation évolue dans un cadre éducatif. Cette thématique peut donc contribuer à l’épanouissement des enfants en milieu scolaire », s’est réjouie Armelle Koffi, directrice exécutive de l’Ong « Mon Education mon Avenir » (Mema).

A noter que le Centre international de Formation humanitaire (CIFH), en plus d’être à Abidjan est représenté à Bondoukou et Bouna.

Mohamed Compaoré

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Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé, a procédé, le jeudi 30 mars 2023 à Abidjan, au lancement officiel de l’outil web de gestion de Système intégrée des données et archivages numériques des collectivités territoriales ivoiriennes, abrégé (SYGIDAN-CTI).

La mise en place de cette plateforme innovante s’inscrit dans le cadre de la dématérialisation et de l’autonomisation des procédures de gestion de l’administration territoriale.

Le SYGIDAN-CTI est un outil de bonne gouvernance qui donnera au gouvernement des indicateurs fiables facilitant les prises de décision.

Cette plateforme a l’avantage de permettre aux collectivités de disposer d’une base de données pour un traitement efficient dans la gestion des informations, des documents, ainsi que dans l’interaction avec la tutelle.

Pour le ministre Vagondo Diomandé, cette cérémonie de lancement marque la matérialisation d’un des projets majeurs de la feuille de route du ministère au titre de l’exercice 2023.

Poursuivant, il a indiqué que la mise en œuvre de ce projet est « l’aboutissement d’une vision de performance et d’amélioration de la qualité de service de nos administrations décentralisées ».

Et d’ajouter que ce logiciel a pour objectif de faciliter la tâche aux élus. Il leur permettra d’être efficaces et rendra plus visibles les actions locales.

L’outil SYGIDAN-CTI se décline en 14 modules qui constituent la synthèse de toutes les procédures des collectivités territoriales.

Il s’agit entre autres de l’élaboration des programmes triennaux, la gestion des budgets, la gestion du personnel et de la paie, la gestion du patrimoine, la gestion des réunions, etc.

KM

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Sur la période 2012-2022, le Guichet unique de formalités des entreprises (GUFE) a créé près de 130 000 entreprises.

L’information a été rendue publique par la directrice du GUFE, Sandrine Tegnan, au cours la 1ère édition de la tribune d’échange « Gouv’Space » du Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG) dont elle était l’invitée le jeudi 30 mars 2023.

« Depuis 2012, soit après 10 ans d’existence, le Guichet unique de formalités d’entreprises (GUFE) a acquis une expertise dans la coordination des procédures de formalisation d’entreprises.

Sur la période 2012-2022, le GUFE a créé près de 130 000 entreprises », a déclaré Sandrine Tegnan.

D’une vingtaine d’entreprises créées par jour en 2013, le GUFE, selon sa directrice, traite en moyenne près de 150 dossiers par jour.

Et d’ajouter que ce résultat satisfaisant est à mettre à l’actif de la digitalisation. « Le GUFE s’est résolument tourné vers la dématérialisation de la procédure de la création d’entreprises depuis plus d’un an », a-t-elle souligné.

Sandrine Tegnan affirmé que le délai de création d’entreprises, qui était de plusieurs semaines en 2012, était passé à 24 heures.

Les coûts de constitution d’entreprises se sont également améliorés passant de 695 000 FCFA à 15 000 FCFA pour une Société à responsabilité limitée (SARL) au capital inférieur à 10 millions FCFA.

Pour plus de célérité et d’efficacité, le GUFE offre une plateforme dénommée e-entreprise à consulter sur www. 225 invest.ci. Cette plateforme est un service de création en ligne des entreprises avec génération d’un identifiant unique.

De l’avis de Sandrine Tegnan, toutes ces mesures ont été prises pour soutenir et accompagner les investisseurs, particulièrement, de faire passer les jeunes désireux de fonder des entreprises de l’informel au formel.

Par ailleurs, dans le souci d’améliorer le climat des affaires en Côte d’Ivoire, le Centre de Promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI) a fait le choix ambitieux de centraliser toutes les formalités de création d’entreprises au sein du GUFE.

km

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La Chine a appelé, jeudi 30 mars 2023, à maintenir un environnement pacifique et stable pour le développement et d’injecter plus de certitude dans l’environnement mondial instable.

Le Premier ministre chinois Li Qiang, qui a lancé l’appel à l’ouverture de la conférence annuelle 2023 du Forum de Boao pour l’Asie (FBA), a indiqué que plusieurs questions mondiales attendent des solutions fondées sur la consultation mutuelle.

Il a, dans ce contexte, appelé les pays asiatiques à travailler ensemble pour construire des centres de croissance plus dynamiques et conférer davantage de certitude à la reprise de l’économie mondiale.

« L’Asie ne devrait pas être en proie au chaos ou aux guerres si elle voulait atteindre un plus grand développement à l’avenir », a-t-il dit.

Revenant sur la situation économique de son pays, M. Li s’est dit « confiant » quant à la capacité de la Chine à maintenir une croissance stable et durable et, partant, « contribuer au développement économique mondial ».

« La Chine ne cherchera jamais la modernisation à travers la guerre », a-t-il dit, relevant que le pays « est engagé à réaliser la modernisation pour plus de 1,4 milliard d’habitants à travers la paix et le développement. « Cela offrira une force motrice pour la croissance économique en Asie et dans le monde entier », a-t-il estimé.

Le Forum de Boao pour l’Asie s’est ouvert mardi à Boao, ville côtière de la province insulaire chinoise de Hainan, pour débattre de questions relatives au renforcement de la coopération entre les pays membres.

Lors de ce conclave de quatre jours, tenu sous le thème « Un monde incertain : solidarité et coopération pour le développement face aux défis », les participants examinent plusieurs questions dont le développement et l’inclusion et l’efficacité et la sécurité dans la région et dans le monde.

Marquant la première conférence annuelle organisée entièrement en mode présentiel du FBA depuis l’épidémie de Covid-19, la conférence de cette année se tient avec la participation d’environ 2.000 délégués de plus de 50 pays et régions, selon les organisateurs.

Fondé en 2001, le FBA est une organisation internationale non gouvernementale à but non lucratif engagée à promouvoir l’intégration économique régionale et à rapprocher les pays asiatiques de leurs objectifs de développement.

Par ailleurs, le forum a indiqué, dans un rapport publié mardi, que l’économie asiatique devrait réaliser une croissance de 4,5% en 2023, contre 4,2% en 2022.

En tant que moteur majeur de l’économie mondiale, les économies asiatiques accélèrent le rythme de la reprise économique globale en 2023, ce qui fait d’elles un acteur remarquable face au ralentissement de l’économie mondiale, indique le rapport intitulé “Perspectives économiques asiatiques et progrès de l’intégration”.

ng

 
 

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Les moyens de renforcer la coopération entre la Chine et le Fonds monétaire international (FMI) ont été au centre d’entretiens, mercredi 29 mars 2023, entre le Premier ministre chinois, Li Qiang, et la directrice général du Fonds, Kristalina Georgieva.

Lors de ces entretiens, tenus à Boao, dans la province chinoise de Hainan, le responsable chinois a réitéré l’engagement de son pays à renforcer sa régulation en matière de macro-politique, s’ouvrir davatange au monde extérieur, améliorer l’environnement commercial.

« Nous avons la confiance et la capacité nécessaires pour promouvoir l’amélioration économique globale et réaliser les objectifs de développement pour l’ensemble de l’année », a dit M. Li dont le pays table sur une croissance de 5% de son Produit intérieur brut en 2023.

Le chef du gouvernement chinois a, d’autre part, appelé la communauté internationale à agir de concert pour faire face « aux défis complexes et graves », en soutenant le multilatéralisme, renforçant la coordination en matière de politique macro-économique et maintenant la sécurité, la stabilité et la fluidité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales.

Il a, d’autre part, exprimé le soutien de la Chine au rôle du FMI dans la question de l’endettement et pour la création d’un fonds visant à fournir un financement aux pays en développement dans la lutte contre le changement climatique.

Pour sa part, la directrice générale du FMI, qui se trouve en Chine pour assister à la Conférence annuelle 2023 du Forum de Boao pour l’Asie, a qualifié la Chine de « partenaire important ».

Le développement économique de la Chine devrait contribuer à plus d’un tiers de la croissance économique mondiale en 2023, a-t-elle dit, exprimant la disposition de l’institution de Bretton Woods à approfondir la coopération avec la Chine pour réguler les politiques macro-économiques, prévenir la fragmentation commerciale et apporter un soutien aux pays en développement afin de mieux faire face aux crises d’endettement.

hn

 
 

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L’Ukraine a reçu une subvention américaine de près de 1,25 milliard de dollars, a annoncé, mercredi 29 mars 2023, le gouvernement ukrainien.

“Aujourd’hui, le 29 mars, le budget de l’État ukrainien a reçu des subventions d’un montant de 1 milliard 253 millions de dollars américains”, a précisé le gouvernement dans un communiqué publié sur son portail officiel.

Ces fonds ont été fournis par les États-Unis par le biais du fonds fiduciaire de la Banque mondiale dans le cadre du quatrième financement supplémentaire du projet “Dépenses publiques pour l’endurance des capacités administratives en Ukraine”, selon la même source.

La subvention américaine servira à rembourser partiellement les dépenses du budget de l’État de l’Ukraine, en particulier pour le paiement des pensions et des salaires des employés publics, des employés du service d’urgence de l’État et des employés des établissements d’enseignement supérieur, poursuit le communiqué.

Depuis fin février 2022, l’Ukraine a reçu 15,5 milliards de dollars de subventions des États-Unis, selon un décompte du gouvernement ukrainien.

Un montant total de 14,9 milliards de dollars et de 1,4 milliard d’euros (prêts de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement, prêts de l’Association internationale de développement, donateurs…) a été mobilisé dans le cadre du projet Dépenses publiques pour l’endurance des capacités administratives en Ukraine.

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Une augmentation de l’aide financière est nécessaire pour aider les pays pauvres à faire face au coût annuel de 2,4 milliards de dollars pour lutter contre l’impact combiné des guerres, des pandémies et de la crise climatique, a déclaré, jeudi à Niamey, le président de la Banque mondiale, David Malpass.

Dans un discours de positionnement en prélude des réunions de printemps du groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), M. Malpass a défendu son bilan en matière de soutien financier aux pays en développement depuis qu’il est devenu président de l’organisation basée à Washington et a déclaré que de nouvelles augmentations seraient probablement annoncées à la réunion de printemps de la Banque le mois prochain.

“Au cours des quatre dernières années, nous avons montré que le financement du développement peut être accéléré rapidement”, a-t-il fait savoir.

“Les besoins en matière de développement ont augmenté de façon spectaculaire, tout comme le financement du développement, pour aider des pays comme le Niger à mettre en œuvre de bonnes politiques de développement qui soutiennent leurs citoyens, stimulent la croissance économique, atténuent la pauvreté, maintiennent la paix et répondent à des problèmes mondiaux complexes”, a-t-il poursuivi.

Il a ajouté que les besoins d’investissement des pays pauvres étaient vastes. “Nous estimons que les pays en développement auront besoin de 2,4 milliards de dollars par année au cours des sept prochaines années pour relever les défis mondiaux que sont l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques, les conflits et les pandémies”, a-t-il détaillé.

Le président de la Banque mondiale a déclaré que l’héritage de la pandémie était que 700 millions de personnes vivaient avec moins de 2 dollars par jour, que le taux de pauvreté extrême dans le monde était passé de 8,4% à 9,3%, et que le véritable bilan de Covid-19 était inconnu dans de nombreux pays.

“Aujourd’hui, un nombre croissant de pays en développement sont confrontés à la perspective de crises internes majeures, avec le ralentissement de la croissance économique, la pauvreté et la faim en hausse, les dettes publiques atteignant des niveaux insoutenables dans un contexte de hausse des taux d’intérêt, des mécanismes inefficaces pour résoudre le surendettement extérieur, le sous-investissement et la croissance démographique”, a-t-il révélé.

Dans un contexte de crises qui se chevauchent, M. Malpass a déclaré que, pendant sa présidence, la Banque mondiale avait doublé ses financements pour des projets publics mondiaux, tels que des actions visant à atténuer l’impact de la crise climatique, à plus de 100 milliards de dollars sur la période triennale 2020-2022.

“Nous explorons continuellement des options pour accroître notre capacité financière”, a-t-il lancé.

Il a précisé qu’il s’attendait à ce que la réunion de printemps – au cours de laquelle l’état d’avancement des travaux de la Banque mondiale et du FMI sera examiné – permette d’accroître la capacité de financement de la Banque mondiale jusqu’à 50 milliards de dollars au cours des 10 prochaines années.

La Banque et le FMI se sont dits préoccupés par le nombre de pays pauvres confrontés à des dettes impayables en raison des emprunts considérables contractés avant la pandémie, des mesures de relance prises pendant la crise de Covid-19 et de la hausse des taux d’intérêt mondiaux.

“Dans de nombreux pays en développement, la réponse à la relance s’est ajoutée à l’augmentation marquée de la dette des projets financés par des entités extérieures aux pays créanciers traditionnels. Ces contrats manquaient souvent de transparence”, a-t-il fait remarquer.

“En conséquence, la dette publique a atteint des niveaux insoutenables dans une grande partie du monde en développement, avec des montants et des termes précis souvent inconnus en raison de clauses de non-divulgation, de créances garanties et d’accords de type dette, et de comptes fiduciaires”, a-t-il insisté.

Plus de la moitié des pays les plus pauvres du monde étaient en surendettement ou risquaient de l’être, a-t-il ajouté.

“Leurs difficultés augmentent à mesure que l’économie mondiale et les prix des actifs s’ajustent à des taux d’intérêt et des taux obligataires plus normaux. L’inflation et les taux d’intérêt plus élevés dans les économies avancées entraînent des sorties de capitaux, ce qui entraîne une dépréciation et des taux d’intérêt plus élevés dans les pays en développement, ce qui alourdit le fardeau de la dette”, a-t-il mis en exergue.

hn

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L’année dernière, la population de la Chine a reculé pour la première fois depuis 1961. Un tournant majeur pour un pays qui a fait de la démographie une force motrice pour une économie aux ambitions grandioses.

En 2022 et pour la première fois depuis plus de 60 ans, le nombre des décès a surpassé celui des naissances dans ce pays le plus peuplé de la planète. Au total, 9,56 millions de naissances ont été enregistrées tandis que les décès ont totalisé 10,41 millions, selon le Bureau national des statistiques (BNS, gouvernemental).

Globalement, la population du pays a chuté, cette année-là, à 1,411 milliard d’habitants, soit 850.000 moins que 2021.

Plusieurs analyses indiquent que cette tendance devrait se poursuivre dans les années à venir, mettant l’Empire du milieu face à des conséquences considérables.

Si cette tendance se confirme, la Chine pourrait n’avoir plus que 587 millions d’habitants en 2100, selon les projections les plus pessimistes d’une étude de l’Académie des sciences sociales de Shanghai. Mêmes prédictions de la part de l’ONU pour qui la population chinoise devrait reculer de 109 millions d’ici 2050, soit trois fois plus que ses prévisions de 2019.

Dans les rangs des analystes, on parle du spectre d’« une décennie perdue » pour la Chine, en référence aux dix années que le Japon voisin avait vécues entre 1990 et 2000 marquant la fin du Miracle économique du pays du Soleil Levant.

Depuis la publication des données, les analystes ont donné libre cours à leurs lectures, certains s’interrogeant « si la Chine était déjà en train de vieillir avant de réaliser son ambition de devenir la nation la plus riche de la planète ».

Dans une tentative de renverser la tendance, les autorités chinoises ont dévoilé des mesures pour encourager les jeunes couples à avoir plus d’enfants.

A Shenzhen, vaste centre industriel et l’une des villes les plus peuplées du pays avec 17,7 millions d’habitants, les autorités misent sur les aides financières pour convaincre les couples. Les familles qui ont trois enfants ou plus devront recevoir des primes allant jusqu’à 19.000 yuans (environ 2.800 Dollars US) en plus d’allocations jusqu’à ce que le troisième enfant atteigne l’âge de 3 ans.

Cependant, cette politique ne semble pas avoir donné les résultats escomptés. Des reportages diffusés par les chaines locales de télévision sur cette question, qui occupent les débats, montrent des jeunes chinois réticents voire catégoriques dans leur refus d’avoir plus d’enfants.

Les raisons sont multiples : du coût élevé de la vie à la carrière professionnelle en passant par le manque d’énergie dans une Chine de plus en plus stressante.

La diminution de la population devrait avoir un effet négatif sur l’économie. Les autorités en sont conscientes et œuvrent pour remédier à cette situation. Il s’agit d’un important défi que la Chine doit relever, estime Zheng Tiancheng, directeur adjoint au département des entreprises et des études de marché au China Development Institute.

« Pour relever le défi du déclin démographique, nous devons prévoir des mesures efficaces dont des exonérations fiscales, un soutien pour le logement et des subventions financières. Une stratégie à long terme s’impose pour atteindre un développement démographique équilibré », indique-t-il.

La question est tellement importante qu’elle a fait l’objet de débats lors de la 14è session de l’Assemblée populaire nationale chinoise, organe législatif du pays, qui s’est tenue récemment à Beijing.

Les responsables du gouvernement écartent les craintes de tout impact du recul démographique sur l’économie, arguant qu’« une main-d’œuvre dynamique continuera de stimuler la croissance économique ».

Selon certaines analyses, le problème est beaucoup plus profond. Le recul, étant accompagné d’un vieillissement de la population, son coût économique sera important notamment en termes de hausse des dépenses sociales et de baisse de la compétitivité d’une main d’œuvre qui a propulsé le pays au rang de deuxième puissance économique mondiale.

Au-delà du cadre national, la question revêt un caractère géostratégique pour le pays. L’aspect démographique est une composante clé de la rivalité qui se précise entre la Chine et l’Inde voisine.

La nouvelle de la baisse de la population chinoise était tombée en janvier dernier alors que l’Inde semble réaliser des performances meilleures sur un certain nombre de fronts, dont le front démographique.

Le poids économique grandissant du sous-continent indien a tout pour inquiéter les Chinois, indiquent les analystes. Au moment où la Chine table sur une croissance de 5% seulement de son économie en 2023, l’Inde vise un taux de 6%. En 2022, l’économie chinoise a réalisé une croissance de 3% contre 7% pour le rival du sud.

Aux yeux des analystes, il est prématuré de parler d’un déclin chinois, la question étant liée à des considérations économiques certes, mais la géopolitique jouera un rôle déterminant pour clarifier les contours d’un monde de plus en plus brouillé par l’incertitude.

hn

 
 

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