Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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La République arabe sahraouie démocratique (RASD) pourrait participer au Sommet Union africaine-Union européenne (UA-UE) prévu fin novembre à Abidjan (Côte d'Ivoire). Cet territoire faisant partie du Maroc, pourtant non indépendant et non reconnu par plusieurs pays africains dont la Côte d’Ivoire, a reçu, le 31 octobre,  une invitation de bureau du président de la Commission de l'UA dont il est membre observateur, au même titre que les Etats membres de l’organisation.

Il y a quelques jours, le Conseil exécutif de l'Union africaine (UA) avait chargé Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA, de trouver un consensus en vue de la participation de la République arabe sharaouie démocratique (RASD) au 5ème Sommet UA-Union européenne prévue en du 29 au 30 novembre à Abidjan. 

Le diplomate tchadien avait alors jusqu’au 27 octobre pour trouver ce consensus, la question saharaouie continuant de susciter de vives polémiques sur la scène diplomatique africaine. Jusque-là aucun accord n'a encore été trouvé entre les différentes parties.

Se fondant sur la décision prise en janvier 2017 par Conseil exécutif, qui "réaffirme le droit de tous les États membres de participer indistinctement à toutes les réunions, activités et manifestations organisées dans le cadre des partenariats auxquelles l'UA participe", l’Etat de Côte d’Ivoire a adressé une note d’invitation à tous les Etats membres.

Un avis qui a été transmis aux responsables de la RASD par la Commission de l’UA, alors de la Côte d'Icvoire, pays hôte ne l'a pas officiellement et formellement invitée.

Dès lors, il se pose la question du format sur lequel prendront part les membres de la délégation sahraouie (s'ils viennent) à ce Sommet: "Invités spéciaux de la Commission"? "Invités officiels"? Ou encore, " invités simples"?

Bien que reconnue par l’Union africaine où il siège, ainsi que par l’Algérie et certains Etats d’Afrique australe, la "République sahraouie" n’est pas reconnue par plusieurs pays du continent, alliés du Maroc. Ceux-ci considèrent le territoire sahraoui comme faisant partie intégrante du royaume chérifien.
L’admission de la RASD en tant que membre statutaire de l’Union africaine en 1983 avait même poussé le Maroc à quitter cette organisation, avant de la réintégrer cette année.

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L'avocat du frère de l'ancien président burkinabé Blaise Compaoré annonce que son client a été laissé en liberté par la justice française, rapporte la BBC.

Ce dernier a été arrêté dimanche matin à Paris à l'aéroport de Roissy Charles De Gaulles en vertu d'un mandat d'arrêt international délivré par le Burkina Faso dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Norbert Zongo.

M. Compaoré a été libéré mais il reste à la disposition de la justice. Il lui est interdit de quitter le territoire français. Il a rendez-vous avec le procureur dans deux mois. 

Norbert Zongo et trois de ses compagnons ont été tués le 13 décembre 1998, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. En 2006 un juge avait prononcé un non-lieu, au motif qu'un témoin clé se serait partiellement rétracté dans ses accusations contre l'adjudant Marcel Kafando, un élément de la sécurité présidentielle qui était le seul suspect interpellé dans le cadre de cette enquête pour assassinat.

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Le groupe Nestlé et l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INPHB) ont signé jeudi à Abidjan, une convention de collaboration en vue de contribuer à assurer une éducation de qualité pour les jeunes dans les domaines de l’innovation, la recherche et le développement, rapporte l'AIP.

Selon un communiqué de presse du groupe, cette convention signée par M. N’Guessan Koffi et Mme Joëlle Abega-Oyouomi, respectivement directeur général de l’INPHB et directrice du Centre de Recherche et de Développement de Nestlé à Abidjan (Centre R&D), vient consacrer la complémentarité des activités menées par ces deux institutions.

Outre les échanges d’expériences et d’expertises réciproques dans le cadre de la conduite commune de projets, cette convention ouvrira, entre autres, les portes du Centre R&D de Nestlé aux étudiants et personnels des différents départements techniques de l’INPHB, pour des stages d’immersion et de perfectionnement.

Le directeur général de l’INPHB s’est réjoui de cette initiative qui aidera au développement d’un potentiel humain avec un savoir-faire et un savoir-être technologique à travers la formation, le conseil et la recherche et le développement.

Quant à Mme Abega-Oyouomi, elle a salué la concrétisation de ce partenariat qui cadre avec l’ambition du groupe de contribuer à développer des communautés solides et prospères.

En droite ligne avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies, Nestlé veut contribuer à bâtir des nouvelles générations de jeunes, mieux préparées au marché du travail ou de l’entreprenariat.

La collaboration va renforcer la contribution du groupe à la création d’opportunités d’emplois pour les jeunes en Côte d’Ivoire et en Afrique, dans le cadre de l’initiative mondiale dénommée « Nestlé needs YOUth ». A travers celle-ci, Nestlé s’est engagé à créer plus de 3 000 apprentissages et formations professionnelles et proposer des formations visant à accroître l’employabilité pour plus de 300 000 jeunes en Afrique d’ici à fin 2018.

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C’était un rendez-vous attendu depuis 15 ans. Le groupe Magic System a réussi son pari, samedi dernier, à Libreville, au Gabon. Ce, dans le cadre du «Magic Tour 20 ans». Dans une salle archi-comble, A’Salfo, Manadja, Goudé et Tino ont donné un concert à la hauteur des attentes et à la dimension de leur talent.

Magic Tour 2

Des nouveaux morceaux aux anciens en passant par le Zouglou avec le mélange techno, les magiciens ont assuré de fort belle manière. Ils sont rentrés dans le spectacle avec une chanson reprise de Daouda le sentimental. La température de la salle prise, ils enchaînent les titres connus, moins connus jusqu’aux exclusivités. Le public de Libreville n’en demandait pas mieux. Il reprenait tous les morceaux en chœur pour montrer à leurs idoles qu’ils sont toujours présents.

Magic Tour 3

De «secret africain» à «1er gaou», le titre éponyme en passant «Kayebebo», «magic in the air»,  le groupe Magic System a su tenir pendant deux heures le public en haleine. Groupe éco-citoyen, le groupe a sensibilisé la population sur le réchauffement climatique. Pour A’Salfo, si rien n’est fait, l’eau, source de vie va manquer.

Cette tournée gabonaise a été également l’occasion pour les magiciens de participer à une opération coup de balai à Libreville. 

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Des inspecteurs de l’enseignement primaire d’Odienné ont dénoncé samedi, lors d’un entretien avec l’AIP, le bas niveau de certains enseignants du primaire affectés dans des villages d’Odienné et annoncent des formations de mise à niveau pour une bonne formation des élèves.

«Nous constatons que certains de nos maîtres ont de sérieuses difficultés de langue et connaissances. Certains d’entre eux sont incapables de formuler une phrase correcte. D’autre ne connaissent pas l’Abidjanaise alors qu’ils sont appelés à apprendre celle-ci aux élèves. Pour y remédier, nous organisons chaque année des formations de mise à niveau de nos enseignants », ont indiqué Babo Assoumané David et Ehui Kanga, tous deux inspecteurs de l’enseignement primaire à Odienné.

Ces formations pour lesquelles une contribution des enseignants est nécessaire, sont souvent vues comme des moyens d’extorsion de fonds aux enseignants par leur hiérarchie. Les inspecteurs battent en brèche ce reproche et rassurent que ces séances de formation ont contribué à rehausser le niveau de l’enseignement au primaire, notamment en ce qui concerne l’écriture et la lecture.

Depuis quelques années, des enseignants sont recrutés avec le niveau du Brevet d’étude du premier cycle (BEPC) pour des postes d’instituteurs adjoints. Certains de ces enseignants ayant abandonné les études depuis plusieurs années perdent leurs connaissances. Ce qui est, selon plusieurs observateurs, est un des facteurs du rabais de la formation en Côte d’Ivoire.

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Le frère cadet de l’ex-président burkinabè, François Compaoré a été arrêté dimanche en France, dans l’enquête sur l’assassinat du journaliste Norbert Zongo en 1998 au Burkina Faso.

François Compaoré, 63 ans, a été arrêté à sa descente d’avion à l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle, par rapport à un mandat d’arrêt international délivré par le Burkina Faso dans l’enquête sur l’assassinat du journaliste, rapportent des médias occidentaux.

En provenance d’Abidjan, le frère de Blaise Compaoré s’est vu notifier le mandat d’arrêt. Retenu dans les locaux de la police aux frontières (PAF), il doit être présenté à la justice « sous 48 heures », selon son avocat, Me Pierre-Olivier Sur. Il est poursuivi pour « incitation à assassinats », a-t-on appris.

Le directeur de publication de l’hebdomadaire ‘L’Indépendant’, Norbert Zongo et trois de ses compagnons ont été retrouvés morts carbonisés dans leur véhicule le 13 décembre 1998, dans le Sud du Burkina Faso.

Auteur d’enquêtes dénonçant la mauvaise gouvernance sous le régime Compaoré, Norbert Zongo travaillait au moment de son assassinat sur la mort du chauffeur de François Compaoré. Ce dernier avait été inculpé de « meurtre et recel de cadavre » après la mort du chauffeur, mais n’avait jamais été inquiété avant l’émission de ce mandat d’arrêt.

Il s’était enfui de son pays lors de l’insurrection populaire du 30 octobre 2014 et a obtenu la nationalité ivoirienne en même temps que son frère, Blaise, dont l’épouse est Ivoirienne.

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Les maladies non transmissibles sont plus chères à traiter que les maladies infectieuses. Dans 10 ans, il y aura plus de décès liés aux MNT qu’aux maladies infectieuses. Si les gouvernements ne réagissent pas, l'espérance de vie s'en trouvera affectée. Cette mise en garde est de Francis Omaswa (Photo), recteur de l'Université de Busitema (1), en Ouganda et fondateur de l'Alliance mondiale des personnels de santé des Nations Unies (2), qui appelle les décideurs africains à réagir à l'épidémie des maladies chroniques… avant qu'il ne soit trop tard.

L’homme de science qui s’exprime dans une interview publiée cette semaine par le site d’information scientifique Scidev.net, estime que l'Afrique doit passer des systèmes de santé centrés sur les maladies, à des systèmes orientés vers le bien-être, afin de pouvoir faire face à une future épidémie de maladies liées au mode de vie.
 
Selon l'OMS, 90% des 14 millions de personnes qui meurent prématurément chaque année de maladies non transmissibles telles que le diabète, le cancer et les maladies cardiaques, sont issues des pays à revenu faible ou intermédiaire. Pour Francis Omaswa, les chercheurs devaient documenter l'épidémie croissante de maladies non transmissibles en Afrique, afin de pouvoir convaincre les décideurs politiques du besoin d'agir. Interview.

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La société chinoise CRBC, chargée des travaux de bitumage de l’axe Odienné - Gbéléban, a annoncé samedi, lors d’un entretien avec l’AIP, que la route sera livrée fin mars, évoquant de nouvelles mesures pour accélérer les travaux et renforcer les outils de travail., rapporte l'AIP.

«Nous sommes à pied d’œuvre pour finir le bitumage en fin mars 2018 et cela grace à l’encadrement du préfet et de la mission de contrôle du Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD). Ce qui nous a permis de maîtriser l’environnement social et d’améliorer nos rapports avec les ouvriers pour mieux les motiver. Nous avons également commandé de gros outils de travail pour donner un coup d’accélérateur aux travaux », a indiqué l’interprète Shang Jean, au nom du chef de chantier.

Deux équipes de terrassement, l’une à Odienné et la seconde à Gbéléban, ont fini les trois quarts des travaux.

D’Odienné à Seydougou, axe long de 50 km, le terrassement est fini et les ouvrages sont en finition, il reste la fondation et le revêtement qui pourrait commencer en janvier.

Les travaux de bitumage de l’axe Odienné-Gbéléban (71 km) ont démarré en fin février 2016 et devraient durer 24 mois. Après un an de travail, le chantier a connu plusieurs arrêts. Les autorités administratives locales ont été saisies. Un comité de conciliation présidé par le sous-préfet d’Odienné a été mis en place. Depuis quelques semaines, le travail a repris son cours normal.

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Le ministre des Transports, Amadou Koné, a visité samedi l’aéroport de San Pedro dont la piste est en réfection, et a rassuré que cette infrastructure rouvrira fin novembre, rapporte l'AIP.

« J’ai donné des instructions pour que tout soit fait pour qu’à la fin du mois de novembre, cet aéroport soit ouvert à la circulation dans les conditions de sécurité et de qualité de service nécessaires au confort des vols ici à San Pedro », a déclaré le ministre à l’issue de la visite et des échanges avec les techniciens.

Amadou Koné a insisté qu’il veillera à ce qu’au plus tard début décembre, cette réouverture soit effective, même si cela doit nécessiter de continuer certains travaux après.

Le ministre a constaté du retard dans l’évolution du chantier, avec les techniciens de l’entreprise EBOMAF chargée de l’exécution des travaux, et ceux du Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD), chargé de la supervision. Ceux-ci ont cependant confirmé pouvoir respecter la nouvelle échéance.

Démarrés le 11 septembre, les travaux de réhabilitation de la piste de décollage et d’atterrissage de l’aéroport de San Pedro s’étendent sur une longueur totale de 2100 m, soit 200 m supplémentaires ajoutées aux 1900 m de l’ancienne piste, pour une largeur de 30 m. Des intempéries liées à la pluie et des difficultés de mobilisation de la logistique, au niveau de l’entreprise, sont évoquées comme les causes du retard accusé dans l’avancée des travaux.

Un planning initial, avec deux phases déterminantes, avait prévu la fermeture de l’aéroport pour 15 jours et la reprise partielle de la piste au niveau de la partie nécessaire pour le décollage et l’atterrissage. En raison du retard accusé, ce phasage en deux étapes progressives n’a pu être respecté par l’entreprise et le BNETD, qui ont décidé de lancer tous les travaux en même temps sans possibilité actuellement d’une exploitation partielle de la piste.

En raison du poids économique et touristique de la région de San Pedro (Sud-Ouest) qui fait de son aéroport le plus important de ceux de l’intérieur du pays, sa fermeture a ralenti les activités économiques et touristiques, les voies routières de la région étant devenues presque impraticables en raison de leur dégradation avancée.

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"Je reste enfermée à cause de ça... Je ne sais ni lire ni écrire, je ne suis pas allée à l’école, je ne peux pas travailler", affirme Flora Doumé, à la veille d’une opération pour réparer son visage dans une clinique privée d’Abidjan: "ça", c’est le noma, une maladie qui l’a défigurée.

C’est une équipe de bénévoles de l’association ivoirienne Sourire un jour qui va l’opérer. Le noma a fait pousser une excroissance qui a recouvert l’oeil de Flora, puis la moitié gauche de son visage, la conduisant à vivre recluse pendant 17 de ses 20 années d’existence, pour échapper aux moqueries mais aussi aux insultes et aux peurs que suscitent les séquelles de son mal.
Appelé aussi "gangrène de la bouche", le noma est une maladie bactérienne foudroyante qui s’attaque surtout aux enfants en bas âge (moins de 6 ans) et tue dans au moins 80% des cas - des antibiotiques peuvent la soigner mais les enfants concernés n’y ont généralement pas accès.

Elle "mange" en quelques semaines les muqueuses, les os et la peau, laissant aux survivants des trous ou des excroissances qui déforment le visage, explique le chirurgien espagnol Angel Emparanza, spécialiste de la réparation maxilo-faciale à Saint-Sébastien (Espagne). Il vient régulièrement et bénévolement en Afrique depuis 2003 pour des campagnes d’opérations au Nigeria, au Kenya, en Côte d’Ivoire ou au Burkina Faso.

Visages défigurés, absence de lèvres, de nez, gencives apparentes... Sur la terrasse de la clinique La Rochelle, une trentaine de patients attendent ensemble sur des chaises en plastique.
Habiba Sawadogo joue avec son fils Abdourahim qui souffrait d’un bec de lièvre et vient d’être opéré. "Il y a encore des soins à faire mais je suis contente. Je n’avais pas l’argent pour le faire soigner."

- Diablerie et sorcellerie -

Le noma "est une maladie de la pauvreté, de la malnutrition, de gens qui vivent dans des conditions d’hygiène défaillantes", souligne Angel Emparanza, le chirurgien, qui rappelle que les trous et déformations sont des séquelles.La maladie, qui prend d’abord la forme d’aphtes et de saignements dans la bouche, touche les personnes aux systèmes immunitaires faibles.

On évoque jusqu’à 500.000 cas dans le monde, selon le Dr Emparanza, surtout concentrés en Afrique. Mais le noma frappe aussi dans les pays les plus pauvres d’Asie et d’Amérique du sud, notamment.
"Le noma a des répercussions sociales importantes", précise le professeur de médecine ivoirien Guy Varango. "C’est une maladie, mais dans les villages on peut y voir des diableries, de la sorcellerie. On exclut les gens qui en souffrent".

Comme Flora. "Quand je sortais, on se moquait de moi, mes parents n’ont pas voulu que j’aille à l’école. Je suis tout le temps à la maison", témoigne la jeune femme, regrettant entre autres de ne pas avoir de "petit ami". "Comment voulez-vous que je connaisse l’amour ?"

La semaine dernière, l’équipe de Sourire un jour a vu plus de 100 patients et en a opéré une cinquantaine. Certains devront subir plusieurs interventions.
L’association prend en charge tous les frais (opération, nouriture, transport) pour ces patients généralement démunis et qui n’ont pas les moyens d’entreprendre ce genre de soins, destinés aussi à des gens souffrant de becs de lièvre ou d’autres anomalies.

- Pouvoir se regarder dans la glace -

A la clinique de La Rochelle, les patients reprennent confiance. "Flora a pleuré quand le docteur lui a dit qu’on allait l’opérer et que c’était une +belle jeune fille+, qu’on allait l’aider. C’était la première fois de sa vie qu’on lui faisait un compliment", raconte Tieu Huberson, un des accompagnateurs, qui préside l’association des handicapés de la région de Danané (ouest, à la frontière avec le Liberia), lui-même aveugle.

"On a travaillé pour recenser les gens, rencontrer les chefs de village. C’est grave. Ils (les personnes atteintes) ont honte de sortir. Tout le monde les regarde, imaginez l’humiliation!", souligne-t-il.Dans une salle de réveil, Herman Goué, 19 ans, originaire de Danané comme Flora, émerge. Les docteurs lui ont pris une partie de la peau de la gorge pour la greffer sur son visage.

Le patient sourit difficilement et explique qu’il est "soulagé". Il souffrait depuis son plus jeune âge, "depuis qu’il s’en souvient" et attend de se "regarder dans la glace".
Quelques jours plus tard, après son opération, Flora a elle aussi découvert un visage nouveau. "Je suis heureuse, je vais pouvoir avoir un mari et des enfants."

AFP

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