Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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Les paysans de Ferkessédougou s’adonnent de plus en plus à la culture du piment qui se vend à prix d’or sur le marché local, a constaté l’AIP, dans les grands bas-fonds du quartier Bromakoté.

Les bas-fonds de Bromakoté, autrefois, occupés par des bananeraies par endroit, sont aujourd’hui des parcelles de cultures maraîchères comme la tomate, la laitue, le chou, etc.

Le piment, le nouveau gagne-pain des paysans

Depuis le début du mois d’octobre, le piment occupe d’importantes surfaces au détriment des autres légumes parce qu’il se vend à prix d’or sur le marché local ces temps-ci, ont indiqué des jardiniers.

« Depuis le jeudi passé, le prix est bon sur le marché local. Il se vend à 8500 frs la cuvette. Ce n’est que le début et ce prix va monter chaque semaine », a confié Tayirou Traoré, un cultivateur.

Tayirou et son oncle Issa Coulibaly cultivent le piment malgré le problème d’eau qui se fait sentir dans les bas-fonds, à cause de l’arrêt inattendu de la pluie.

« Dans les prochaines semaines, le prix va passer à 15.000 FCFA et jusqu’en mars, le piment sera tellement rare que le prix de la cuvette ou du sac passera  à 25.000 FCFA. La culture du piment est très juteuse », a renchéri Issa qui soutient que le « piment-culteur »  gagne dans cette période mieux qu’un fonctionnaire.

« Un quart d’hectare peut lui rapporter suffisamment d’argent pour se construire une maison et s’offrir des loisirs. La culture du piment n’est pas ingrate », a-t-il soutenu.

Une culture adaptée aux bas-fonds

Selon les cultivateurs des bas-fonds, c’est en période de sécheresse que le piment qui aime être arrosé se fait rare, d’où la montée des prix sur le marché local. Les bas-fonds, une fois creusés, regorgent du potentiel d’eau requis pour sa croissance.

« Mais le piment ne pousse pas seulement que dans les bas-fonds. Il réussit encore plus sur les terrains jonchés de termitières, le problème, il faut beaucoup l’arroser, c’est l’avantage qu’ont les gens des bas-fonds par rapport à nous », fait savoir Souleymane.

« Il faut juste de l’eau, car la plante en demande suffisamment de l’engrais et un suivi quotidien pour réussir son piment et le vendre très bien sur le marché local », a-t-il dévoilé.

Pour lui, « c’est à cette période d’octobre à avril que les paysans qui s’adonnent à la culture du piment deviennent des riches à Ferkessédougou ».

Les riches du piment ou les « piments-dollars »

Les exportateurs font plus d’affaires que le paysan mais déjà sur le marché local, ce dernier ne se plaint pas de ce qu’il gagne du fruit de ses labeurs. Les paysans qui font plus de récolte se font beaucoup d’argent et s’offrent tellement de loisirs que certains ont obtenu le sobriquet de  « piments-dollars ».

« Les piments-dollars » est une appellation péjorative, quasi-ironique donnée à des paysans qui font la belle vie du fait de la richesse inespérée qu’ils ont gagnée grâce au piment. Ils s’offrent des maîtresses en ville et leur louent des maisons qu’ils meublent pour elles, y passent du bon temps, oubliant leurs familles au village.

Aujourd’hui, cette appellation tant à disparaître, certains parmi eux, ayant compris leurs erreurs, soit désillusionnés par la vie en ville, soit raisonnés à temps par la famille. Mais il n’en demeure pas moins que d’autres se dorent encore la pilule quand la période de récolte du piment arrive.

« C’est une activité à laquelle devraient s’adonner les jeunes qui n’ont pas d’emploi. Il leur suffit de se mettre en coopérative, de disposer de bas-fonds, d’une motopompe pour arroser régulièrement leur piment », a conseillé M. Coulibaly Issa. Il a affirmé avoir pu s’offrir  une grosse moto toute neuve d’une valeur de 500.000 FCFA alors qu’il n’avait qu’un vieux vélo quand il commençait cette activité.

AIP

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Le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés(HCR) a fait de l’humoriste ivoirien "le Magnific" de son vrai nom Bah Jacques Sylvère, son ambassadeur. Cette distinction lui a été faite lors de son One Man Show intitulé « Amour risqué », le samedi 4 novembre 2017, à Abidjan.

C''est Mohamed Askia Touré, le représentant résidant du HCR-Côte d’Ivoire, qui a remis l'attestion faisant de l'humoriste ivoirien l'un de ses ambassadeurs au nom de cet organisme des Nations-Unies qui a pour mission de protéger les réfugiés, de trouver une solution durable à leurs problèmes et de veiller à l'application de la Convention de Genève sur les réfugiés de 1951.

«Nous pensons qu’à travers vous, ceux qui n’ont pas de voix seront entendus », a déclaré M. Touré

Pour sa part, Le Magnific a salué, à sa juste valeur, cette distinction qui lui donne plus de responsabilité face aux réfugiés, les sans-papiers et les apatrides à travers le monde.
«Je ferai tout pour garder cette confiance que vous placez en moi », a-t-il dit, avec beaucoup d’humour dans une salle d’Anoumabo de plus de 4000 places pleine à craquer.

Désormais, M. Bah Jacques Sylvère sera le porte-voix des réfugiés, les sans-papiers et les apatrides.

Notons que le HCR est créé le 14 décembre 1950 par l'Assemblée générale des Nations unies pour venir en aide aux Européens déplacés après la deuxième guerre mondiale. Ce n'est qu'à partir de 1967, sous les effets contraignants des décolonisations, qu'il s'ouvre au reste du monde.

 

Daniel Coulibaly

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Combien de supporters marocains au stade Félix Houphouët-Boigny pour soutenir leur sélection nationale face aux éléphants de Côte d’Ivoire le 11 novembre prochain. A sept jours du match ultime et décisif devant départager les deux équipes pour l’unique place qualificatif de la poule D, zone Afrique, des éliminatoires en vue de la Coupe du monde Russie 2018, la Fédération royale marocaine de football (FRMF) et la Fédération ivoirienne de football (FIF) ne sont pas encore parvenus à s’entendre sur le nombre de tickets pouvant être réservés à la partie chérifienne.

D’un côté, les marocains préparent activement une marée rouge sur la lagune Ebrié, pour équilibrer l’ambiance au stage face à la vague orange qui s’y met en place en attendant ce grand rendez-vous sportif.

De l’autre, en Côte d’Ivoire, on n’entend pas donner la moindre possibilité aux adversaires de déployer leur stratégie. La FIF a récemment déclaré n’avoir pas reçu de réservation de tickets par son homologue marocaine. De son côté, le président du Comité national de soutien au éléphants de Côte d'Ivoire, Parfait Kouassi, a fait savoir que seulement 201 places seront accordées aux supporters marocains. Soit une place de plus que le nombre de places accordées par la Fédération marocaine aux supporter ivoiriens lors du match aller entre les deux sélections à Rabat le 6 novembre 2016 à Rabat, au cours duquel elles s’étaient quittées par un score vierge (0-0).

Quatre-cent-un ticket ? Vraiment insignifiant, selon la fédé marocaine qui dément l’information selon laquelle elle n’a pas sollicité de réservation de tickets auprès de la FIF. Selon, une source proche de la FRMF, un courrier en bonne et due forme a bel et bien été envoyé dans ce sens à la FIF en date du 13 octobre 2017.

FRMF

Ce document, signé par le président de cette institution, Fouzi Lekjaa, dont La Diplomatique d’Abidjan (LDA, www.ladiplomatiquedabidjan.net ) a pu se procurer une copie (voir fac-similé), sollicite précisément 8000 places auprès de la FIF. Une copie d’un fax d’envoi de ce courrier, consultée par LDA, indique qu’il a été transmis à la FIF sa date de signature.

« Nous avons demandé 8000 places dont 4000 places pour les supporters venant du Maroc et les 4000 pour les Marocains résidant en Côte d’Ivoire. Jusqu’à, nous attendons la réponse de la FIF car nos supporters sont très motivés à aller suivre ce match », indique la même source, qui dément par ailleurs l'information selon laquelle seulement 400 places ont été octroyées aux ivoiriens en novembre 2016. Elle évoque plutôt "plus de 500 places octroyées à la Côte d'Ivoire contre 500 sollicitées".  

Le Maroc est pour l’instant leader du groupe D avec 9 points + 9, suivi de la Côte d’Ivoire (8 pts + 4), du Gabon (5 pts -5) et du Mali (3 pts -8).

A une semaine jour pour jour de ce match crucial entre les deux pays qui entretiennent des relations de fraternité depuis plusieurs décennies, le mystère reste entier quant à la participation des supporter marocains. Les tractations, apprend-on, se poursuivent à tous les niveaux (sportif, diplomatique…), afin qu’une solution consensuelle y soit trouvée. Mais aussi, que l’enjeu et les supputations autour de ce match de laissent échapper aucune passion de part et autre, pouvant mettre à mal les relations de fraternité entre ces deux peuples qui s’admirent mutuellement.

A.T

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C’est un grand bond technologique spatial pour le Maroc.  Le 08 novembre prochain, une fusée de type Vega décollera depuis le pas de tir de Kourou en Guyane française, avec à son bord le premier satellite marocain d’observation, dénommé "Mohammed VI-A". Il s’agit de la première composante d’un système d’imagerie spatiale baptisée Pleiades, et capable de fournir des clichés avec une résolution de 70 cm.

Un second satellite, qui portera le nom de "Mohammed VI-B", sera ensuite mis en orbite au début de l’année 2018, pour rendre le dispositif pleinement opérationnel, rendant ainsi le Maroc, troisième puissance africaine dotée d'une technologie spatiale, après l'Egypte et l'Afrique du Sud.

C’est en 2013 que ces deux satellites, utilisés à des fins exclusivement civiles à usage civil, ont été commandés, suite à un accord d'un montant de 500 millions d'Euros entre le Maroc et la France. Ils ont été commandés à Thales Alenia Space (TAS) et à Astrium (devenue depuis Airbus Defence and Space).

Ces satellites doteront le Maroc d'images précises pour observer et analyser l'expansion des grands centres urbains, observer l’activité des zones sismiques, aider à l’élaboration des tracés routiers et ferrés, et recueillir des informations météorologiques, élément important pour l'agriculture locale.

Le lancement de la fusée du type Vega, qui aura à son bord le satellite "Mohammed VI-A" d'observation de la terre, décollera le mercredi 08 novembre 2017 à 01h42 mn 30 s GMT, à partir du Centre Spatial Guyanais de Kourou, en France.

Farid Mnebhi

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Gré Faustin président du Synafeci(Syndicat national des fournisseurs de l’Etat de Côte d’Ivoire) a appelé le président ivoirien Alassane Ouattara à s’impliquer "effectivement" dans le paiement des factures impayées des fournisseurs de l’Etat ivoirien, estimées à 325 milliards FCfa, lors d’une réunion, le jeudi 2 novembre 2017, à Abidjan. Il a aussi dénoncé certaines actions de la confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire(CGECI ) visant à maintenir les fournisseurs dans la misère. 

Le paiement de 325 milliards Fcfa

« Le Synafeci voudrait que désormais vous preniez en main le paiement des factures de l’Etat de sorte que tous soient satisfaits pour la survie des entreprises de Côte d’Ivoire et la préservation des emplois », a-t-il déclaré, indiquant que les factures impayées des fournisseurs couvrant la période de 1997 à 2015 ont été estimées à 448 milliards Fcfa dans le cadre de la dette intérieure. Mais après audit, ce sont 325 milliards Fcfa qui ont été validés et 123 milliards rejetés. Ces factures sont des prestations à mettre au compte de structures étatiques (directions, ministères, institutions etc.).

Malgré les moyens financiers dégagés par le président Ouattara, l’argent une fois à la direction générale du Trésor, souligne-t-il, est soit détourné ou sert à payer une partie des fournisseurs.

«Nous pensons que le président n’est pas informé, ou s’il l’est, il n’a pas la bonne version des faits., car les fournisseurs sont criblés de dettes, croupissent dans la misère et certains ont baissé pavillon, et d'autres sont morts par manque d'argent », a poursuivi M. Gré.

Graves accusations-« des vampires de l’économie » -« détournements de fonds aux impôts »

En outre, Gré Faustin n’a pas manqué de dénoncer les actions des dirigeants actuels du patronat ivoirien, d’anciens membres et bien d'autres personnes contre les fournisseurs. A l’en croire, ils sont favorables à l’augmentation des impôts, et en tirent profit.

«Jean Kacou Diagou, actuel président du Groupe NSA, Ackah Jean-Marie, président de la CGECI, Lambert Feh Kessé, ex-Dg des Impôts, N’Doumi Bernard, ex-Dg de la CNPS, Pierre Magne, président de la commission entreprenariat jeune de la CGECI, sont tous des vampires de l’économie ivoirienne », a-t-il accusé, déplorant les « propos méprisants » de M. Diagou qui a dit en son temps que le fournisseur de l’Etat n’est pas un patron d’entreprise.

"Or ce sont eux qui se sucrent sur le dos des fournisseurs ivoiriens pendant que nous tirons  le diable par la queue", a-t-il soutenu. 

«Le siège de la CGECI a été construit avec l’argent des fournisseurs », a-t-il révélé, expliquant qu’ils sont de connivence avec le Trésor public pour dire que les factures sont payées entièrement. Et pourtant, ce n’est pas le cas.

Faustin Gré soutient qu’il aurait eu un détournement de fonds destiné aux fournisseurs entre 2014-2015. « L’argent a disparu jusqu’à ce jour », a-t-il laissé entendre, après que le Premier ministre d’alors, Daniel Kablan Duncan, leur a confirmé le décaissement.

M. Gré a également déploré le non-respect du délai de paiement (90 jours)) et les pots de vins qu’il faut verser avant de se voir payer sa ou ses facture(s).

Les syndicalistes ont décidé de la mise sur pied d'un comité pour réfléchir sur les actions à mener dans les mois à venir en vue de la remobilisation des fournisseurs pour le paiement des factures impayées validées.

Il faut rappeler que le président Alassane Ouattara a indiqué au cours d’une adresse à la nation sur la télévision nationale (RT1), la veille(le 6 août 2017) de la célébration du 57 anniversaire du pays, que 232 milliards Fcfa ont été payés à 3.900 entreprises dans le cadre du règlement de la dette intérieure. « L’Etat vient de payer les arriérés de la dette intérieure au profit de 3.900 entreprises pour un montant de 232 milliards de Fcfa », avait confié Alassane Ouattara, ajoutant qu’il va permettre de «relancer l’investissement et la consommation».

 

Daniel Coulibaly

 

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L’opération commando menée en vue de mettre le grappin sur les deux membres du gang ayant braqué le fourgon de transport de fonds de la Société des transports abidjanais (SOTRA), le 23 octobre, et qui s’étaient retrouvés à Lenguekoro, village situé à une quarantaine de kilomètres de Séguéla (Centre-ouest, région du Worodougou) en allant à Mankono, livre peu à peu ses secrets.

Selon des sources sécuritaires et administratives contactées par l’AIP, les scélérats, en provenance de Téguéla, village situé à 20 km de Séguéla sur l’axe menant à Vavoua, ont été conduits samedi dans cette bourgade où vit un marabout réputé par un jeune homme qui a l’habitude d’y envoyer des personnes désireuses de se faire confectionner des gris-gris pour se prémunir contre divers sorts.

Pour ces derniers, l’objectif était d’être invisibles aux yeux de ceux qui les cherchent.

Les éléments de la police judiciaire (PJ) et du centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO) qui étaient à leurs trousses depuis Abidjan, après le repérage, sont arrivés à Lenguekoro aux environs de 11H, mardi.

En tenue civile, le premier groupe de trois personnes s’est alors dirigé vers les habitants assis sous un appatam construit dans la cour du marabout et qui sert également de « grin », l’un des plus grands du village.

Ils justifient leur présence en ce lieu par le fait que le mécanicien s’attèle à remédier à la panne de l’un de leurs véhicules. Ils sont donc venus informer les habitants de la situation.

C’est alors que deux d’entre eux, faisant mine d’être à la recherche du réseau téléphonique pour lancer un coup de fil, se détachent de leur coéquipier et se placent un peu plus devant.

Soudain, un deuxième véhicule arrive en trombe, ses occupants descendent et intiment l’ordre de ne plus bouger, tout en précisant que c’est la police.

C’est la débandade chez les villageois.

Ayant certainement foi en ses amulettes, l’un des bandits sort deux pistolets automatiques, ouvre le feu et tente de s’enfuir en passant par l’arrière de la concession du féticheur.

C’est là-bas qu’il tombe dans le guet-apens des forces de l’ordre dont une troisième équipe est en embuscade.

Les échanges de tirs aboutissent à la blessure à la poitrine du dangereux malfaiteur ayant une forte corpulence. Il serait le chef de ce gang, de surcroît auteur du braquage de deux policiers à Grand-Bassam et avec les armes de dotation desquels il a opposé une farouche résistance aux agents du CCDO et de la PJ.

Son acolyte, lui, a pris une balle au pied. Conduits au centre hospitalier régional (CHR) de Séguéla, le quidam ayant pris la balle dans la poitrine a succombé à ses blessures, malgré l’intervention des médecins.

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La Fondation Friedrich Naumann a procédé à l’ouverture de sa bibliothèque au sein de son siège à Abidjan(Cocody), le mardi 31 octobre 2017. « Le livre, clé de l’autonomisation et de savoirs », tel était le thème de cet Apéro du livre qui a vu la participation de trois écrivains, Dr Kouao Geoffroy, Yéo Lassina et Rosine Kacou, plus connue sous le pseudonyme de Yehni Djidji.

Bonne nouvelle pour tous les étudiants, chercheurs, professeurs, jeunes des partis politiques, particuliers… bref les férus de la lecture. Désormais, la fondation Friedrich Naumann leur offre une bibliothèque, où ils pourront trouver des livres développant des thèmes dédiés : la politique, le droit, le management, la culture, le développement durable, l’environnement, l’économie, la gouvernance, la méthodologie, les droits de l’homme, etc écrits par des auteurs africains dont des Ivoiriens.

PHOTO2 nDénommée « La bibliothèque de la liberté », sa création est partie de deux raisons fondamentales, selon Magloire N’Dehi, assistant programmes à la Fondation. La première, faciliter l’accès des livres dits prisés à tous les intéressés. Et la seconde, un peu personnelle, selon lui, offrir une bibliothèque gratuite à tous. C’est ainsi que le projet a été conçu jusqu’à sa réalisation.

Pour sa part, Sylvie Konaté, chargée de programmes de la Fondation, a relevé l’importance de la lecture pour la culture générale. « Être au contact du livre est une chose qu’il est difficile de laisser tomber », a-t-elle dit, appelant tout le monde à fréquenter cet espace de lecture.

En outre, un panel autour du thème « Le livre, clé de l’autonomisation et de savoirs », a donné l’occasion aux trois écrivains, Dr Kouao Geoffroy, Yéo Lassina et Yehni Djidji de partager leurs expériences avec le livre, et de ce que la lecture a pu leur apporter.

Auteur de deux Essais dont: « Côte d’Ivoire : la 3ème République est mal partie », l’écrivain Geoffroy Kouao, plus ancré dans la littérature politique, a indiqué que « La lecture est le support pour apprendre, comprendre le monde et le posséder ». Face à l’évolution de la technologie, le livre physique doit être un support inséparable car « c’est en lisant qu’on se réalise», a-t-il soutenu.23032368 1569878579722547 1523391614213647109 n

De son côté, Lassina Yéo a fait remarquer que la société actuelle nous tend un piège. Celui « d’une société de consommation et d’accélération » qui fait que la lecture ne fait plus partie de notre quotidien. Pour lui, il faut l’amener à retrouver le goût de la lecture car « le livre est la clé du savoir vivre et du savoir-être », a-t-il dit, pouvant nous faite sortir de l’obscurantisme, et ouvrant notre esprit à une autonomisation de notre personne à travers le savoir.

Yehni Djidji, écrivaine et blogueuse, auteure de « Une passion interrompue » a expliqué les opportunités qu’elle a pu avoir grâce à ces écrits. Avant d'exhorter chacun à la lecture et l’écriture car elles ouvrent des portes à celui qui les pratique au quotidien.

La bibliothèque est ouverte au public les mardis, mercredis et jeudis de 9h à 15h 30, et la consultation des livres est gratuite.(Ndlr : pas de prêt pour l’instant).

 

Daniel Coulibaly

 

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Par Traoré Mamadou

Electrification tous azimuts, renforcement et construction d’infrastructures, énergies renouvelables : depuis 2011, la Côte d’Ivoire est engagée dans une "révolution énergétique", dont le barrage de hydroélectrique de Soubré, giga-projet de plus de 300 milliards de francs CFA à inaugurer jeudi 2 novembre 2017, constitue le fleuron.

« Notre ambition est d’améliorer le quotidien de chaque Ivoirien, et de faire en sorte que la Côte d’Ivoire nouvelle à laquelle nous aspirons tous, dispose de suffisamment d’énergie pour illuminer nos foyers, nos villes et villages, pour faire fonctionner nos industries, nos hôpitaux, nos écoles, nos universités …», situait le président ivoirien Alassane Ouattara, lors du lancement des travaux de construction du barrage hydroélectrique de Soubré, le 25 février 2013.

331 milliards

Quatre ans plus tard, M. Ouattara retourne au bord du fleuve Nawa dans le Sud-Ouest ivoirien, pour la mise en service du plus gros investissement en infrastructure du pays, depuis son accession au pouvoir en avril 2011.

D’un coût global de 331 milliards de F CFA (239 milliards F CFA d’Eximbank de Chine et 92 milliards de F CFA apporté par l’Etat de Côte d’Ivoire), le barrage de Soubré mesure 4,5 km de long, avec un total de 275 mégawatts (MW) produits par quatre groupes dont trois de 90 MW et un petit groupe de 5 MW.

Fruit de la coopération sino-ivoirienne, ce projet structurant a été réalisé par le groupe chinois Sinohydro et a une capacité de production annuelle de 11 000 GWh. Il est désormais le plus grand barrage hydroélectrique de Côte d'Ivoire et de l'Afrque de l'Ouest.

Au de-là du renforcement de la production nationale d'électricité, il permet également l’aménagement d’une zone florissante de pêche et le renforcement des potentialités agricoles dans sa région d’implantation.

Sa livraison sonne l’apogée d’une politique d’investissements accrus, destinée à permettre à la Côte d’Ivoire d’effectuer un bond qualitatif et quantitatif en matière de couverture nationale d’électricité. Ce, en vue d’être à même de soutenir le flux massif d’investissements dans le secteur privé et de nombreux chantiers ouverts à travers le pays depuis quelques années.

Mais aussi, le pays qui connaît depuis 2012 une forte croissance économique (8% en moyenne par an), avec une évolution significative des secteurs industriels et des services, entend être, du point de vue énergétique, à la hauteur de la demande.

Investissements

Ainsi, à l’instar de ce barrage, plusieurs initiatives publiques et privées ont été réalisées ces six dernières années dans le secteur de l’énergie, dans le cadre du Programme national de développement (PND). Un plan, dont la première priorité, dès 2011, a été de prendre des mesures visant à rétablir l’équilibre financier du secteur, en vue de lui permettre d’être capable de mobiliser des ressources auprès des partenaires techniques et financiers.

On peut citer, entre autres travaux, l’augmentation de 70 à 200 MW, la puissance installée de la centrale de location d’AGGREKO, le renforcement du cycle combiné de 140MW de la centrale thermique d’Azito, mise en service mi-2015.

L’on note également la construction du cycle combiné de 222 MW de la centrale thermique de CIPREL, composée d’une turbine à gaz de 11 MW et d’une turbine à vapeur de 111 MW.

Parallèlement, des travaux colossaux de renforcement des infrastructures existantes, notamment le dispositif de transport de l’électricité, ont été effectués à travers le pays.

Entre 2011 et 2015, l’Etat ivoirien a investi environ 3500 milliards de francs CFA dans les infrastructures de production d’électricité.

Résultats de ces investissements, le temps moyen de coupure d’électricité a drastiquement baissé dans les villes les plus peuplées, passant de plus de cinq heures par mois en 2010 à moins de trois heures par mois en 2017. Quant au délestage, l’on en parle de moins en moins.

Le taux de couverture en électricité est passé de 33% en 2010 à 55,80 % en 2015, avant d’atteindre 80% en 2017, selon le gouvernement.

L’on relève une augmentation relative du taux d’accès à l’électricité des ménages, aussi bien en zones rurale qu’urbaine, notamment à travers divers projets de facilitation de l’abonnement dont le Programme électricité pour tous (PEPT) et le Programme présidentiel d’électrification rurale, prévoyant le raccordement de 200 villages par an au réseau électrique national qui a déjà permis d’électrifier plus de 800 villages à travers le pays.

« Nous sommes heureux. C’est une nouvelle ère qui commence pour nous », s’exclamait de joie, Yapi Antoine, un habitant d’Attiékro, village de plus de 500 âmes situé à quatre kilomètres d’Adiaké (Sud-Est), dont la localité venait de célébrer sa « fête de la lumière »(*) , le 20 août 2016, après des décennies d’attente.

Insuffisants

Toutefois, ces efforts qui permettent d’améliorer les conditions de vie des populations, de désenclaver économiquement des zones rurales, afin de permettre à leur populations de lutter contre la pauvreté, restent, à bien d’égards, insuffisants pour combler des besoins de plus en plus grands.

En effet, plusieurs localités attendent d’être électrifiées, quand d’autres, bénéficiant déjà de cette source énergétique, dépendent encore de groupes électrogènes très souvent défaillants.

C’est le cas de la ville de Taï dans l’extrême Ouest du pays, un chef-lieu de département victime de coupures intempestives du courant électrique, en raison de pannes récurrentes au niveau du groupe électrogène qui l’alimente.

Une situation qui, mêlée au non bitumage de son unique voie routière d’accès (Guiglo-Taï), constamment impraticable à cause de la forte pluviométrie dans la région, en rajoute au quasi-enclavement de cette localité.

A cela, s’ajoutent le coût de l’électricité jugé élevé par plusieurs consommateurs, la mauvaise répartition de la distribution dans certaines zones du pays.

Selon la Banque mondiale, malgré un taux de couverture appréciable des localités du pays, seulement 29% des ménages ont accès à l'électricité. En cause, les frais initiaux de l'abonnement fixés à environ 150.000 FCFA qui s’avèrent beaucoup élevés pour les citoyens moyens, surtout ceux des zones rurales. Cette situation, faut-il le rappeler, est due à la suppression des subventions publiques sur le raccordement au courant de secteur.

La persistance de la fraude sur le réseau électrique national, notamment dans les quartiers pauvres et populaires, agit considérablement sur la durée de vie des infrastructures, occasionnant d'énormes pertes. En 2015, le gouvernement et la Compagnie ivoirienne d'électricité (CIE) estimaient ces pertes entre 40 et 50 milliards de francs CFA; ce qui aggrave la distorsion financière dans le secteur et contribue à la hausse du coût.

Mix énergétique en perspective

Face à toutes ces préoccupations, l’Etat, en plus de la prise de mesures de contrôle et de répression, intensifie avec ses partenaires institutionnels et privés la mise en œuvre des projets de renforcement et d’élargissement du réseau, ainsi que des projets d’aide aux couches les plus défavorisées pour leur fourniture en électricité.

Le programme d’électrification villageoise poursuit son cours dans diverses régions. Un projet de construction d’une ligne de haute tension électrique devant relier, d’une part, les départements de Vavoua à Zuénoula (Centre-Ouest) et d’autre part celui de Zuénoula à Mankono et Séguéla (Nord-Ouest), destiné à électrifier 500 villages, a été lancé fin août.

Si l’intention des autorités d’électrifier tous les villages de plus de 500 habitants avant la fin 2017, a été contrariée par la chute des cours du cacao (dont la Côte d'Ivoire est le 1er producteur mondial) et les remous sociaux marqués par des grèves dans l’administration et mutineries militaires au cours de l’année, elles entendent toutefois atteindre cet objectif d’ici 2020.

Dans le cadre du Programme électricité pour tous, 200.000 ménages sont électrifiés chaque année depuis 2014, avec des frais de connexion de 1000 FCFA, jusqu’en 2020. Les bénéficiaires de ce projet ont droit à un kit comprenant le branchement, la vérification du réseau, les disjoncteurs, les coffrets et des ampoules économiques.

Le gouvernement annonce également la construction d’autres barrages, notamment à Boutoubré, Louga et Gribo-Propoli pour une capacité énergétique de plus de 500 MW, mais aussi la construction de centrales thermiques à Songon (Abidjan) et à Grand-Bassam, et le renforcement de la capacité de production de la centrale thermique de Buyo.

Les investissements prévus ainsi dans le secteur entre 2016 et 2020 se chiffrent à 6000 milliards de FCFA, avec une capacité de production passant de 2000 à ce jour à 3000 MW en 2018, pour atteindre à terme 4000 MW minimum.

Pour faire face à moindre coût à l’évolution sans cesse croissante de la consommation nationale et de la demande des pays voisins, la Côte d’Ivoire qui a privilégié depuis 1990 le développement de son parc de production thermique, s’ouvre de plus en plus à d’autres formes d’énergie. Ce qui fera d’elle une plateforme de mix énergétique de référence internationale.

Une place de choix est à cet effet accordée aux énergies renouvelables, avec la construction, en cours, par des entreprises privées, de centrales solaires à Daoukro (Daoukro-Energies, 350 MW, 500 milliards FCFA) et Korhogo (Nova Power, 25 MW, 23,6 milliards FCFA).

Une centrale à Biomasse, baptisé "Biokala" et considérée comme la plus grande du genre en Afrique, est aussi en construction à Aboisso (Sud-Est). Initiée par la compagnie agro-industrielle SIFCA, cette infrastructure devrait être dotée d'une capacité de 46 MW, pour un coût estimé à 100 millions d'euros (environ 66 milliards FCFA).

Le groupe chinois Power China, maison mère de Sinohydro, le maître d’ouvrage du barrage de Soubré, ambitionne pour sa part de construire une centrale à Biomasse dans le pays.

La construction d'une centrale thermique de production d'électricité à charbon de deux fois 350 MW est aussi prévue à San Pedro, par la compagnie S.Energie.

A l’horizon 2030, le pays compte disposer d’un mix énergétique composé de 34% d’énergie renouvelable, 57% de thermique et 9% de charbon. Ces investissements visant à hisser Abidjan au rang de hub énergétique de l’Afrique subsaharienne, sont estimés à 10.000 milliards de francs CFA.

Car au bout de cette révolution, se veut une énergie abondante, de bonne qualité, et surtout à moindre coût pour les populations et entreprises : pour que l'accès à l'électricité ne soit plus un luxe en Côte d'Ivoire.

(*) Les "fêtes de la lumière" : cérémonies organisées pour célébrer la connexion d'une localité au réseau électrique national en Côte d'Ivoire

AIP

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Une délégation du Syndicat national des Professionnels de la Presse de Côte d’Ivoire (SYNAPPCI), conduite par son Secrétaire Général, Guillaume Gbato, a pris part du 27 au 28 octobre 2017 à la première Conférence régionale sur l’Excellence des Médias en Afrique de l’Ouest organisée par la Fondation pour les Médias de l’Afrique de l’Ouest n), à Accra (Ghana).

Lors de cette conférence régionale, la délégation du SYNAPPCI a eu de nombreux contacts avec les leaders et activistes du secteur des médias en Afrique de l’ouest, qui devrait aboutir dans les prochaines semaines à la signature de convention de partenariats visant à créer un vaste et puissant réseau des acteurs des médias ouest-africains pour adresser les principaux défis auxquels le secteur fait face dans la sous-région.

Le SYNAPPCI s’est également félicité de l’importante contribution de l’Observatoire de la Liberté de la Presse, de l’Ethique et de la Déontologie (OLPED) aux débats à travers deux communications de son vice-président, Fernand Dédéh Tagro.

La délégation du SYNAPPCI comprenait en plus de son Secrétaire Général, le Secrétaire national Chargé de l’Information, de la Communication, des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale, Serge Adam’s Diakité et du Secrétaire national Adjoint chargé des Finances, Mike Singoh.

Il faut souligner que le SYNAPPCI a partagé avec l’ensemble des experts et autorités présents, sa conviction selon laquelle la qualité des médias ouest africains est tributaire d’un cadre législatif et réglementaire propice à la liberté d’expression et à la liberté de la presse de façon particulière, favorisant le développement de médias autonomes financièrement et responsables socialement. La délégation du SYNAPPCI s’est donc félicitée des engagements des ministres ghanéen de l’information, l’Honorable Mustapha Abdul-Hamid et gambien de l’information & des infrastructures de la communication, l’Honorable Demba Ali Jawo, qui ont assuré les participants de la détermination de leurs gouvernements respectifs à travailler avec tous les acteurs du secteur au renforcement de la liberté de la presse dans la région ouest-africaine.

 

Daniel Coulibaly/Source : SYNAPPCI

 

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Partenaire stratégique d’Ethiopian, ASKY Airlines, a finalisé les préparations pour reprendre les vols en provenance et à destination des villes d’Afrique de l’Ouest de Monrovia, Freetown et Banjul à compter du 1er novembre 2017.

Au sujet de la reprise des services, le DG du groupe Ethiopian Airlines, M. Tewolde GebreMariam a expliqué : «La connectivité aérienne est un élément essentiel et le principal moteur de développement économique. En tant que compagnie africaine, nous nous sommes toujours engagés à relier les États d’Afrique ensemble et avec le reste du monde à travers un réseau efficace et fluide, conformément à notre stratégie multi-hub en Afrique : une marque avec plusieurs produits, nous sommes fiers du partenariat réussi avec ASKY et nous répondons avec succès aux besoins des passagers qui voyagent en provenance et vers l’Afrique de l’Ouest et du Centre par le biais de notre hub à Lomé. L’ajout de Freetown, Monrovia et Banjul dans notre vaste réseau intra africain apportera aux voyageurs en provenance de ces villes plus de commodités pour relier facilement plus de 100 destinations via le réseau mondial d’Ethiopian sur les cinq continents. En outre, en plus de ces villes, Accra, pourrait se connecter aux vols d’Ethiopian vers Newark à Lomé, offrant aux voyageurs ghanéens une connectivité pratique vers la zone de New York ».

Le DG d’ASKY Airlines, M. Ahadu Simachew, a fait remarquer, « Reprendre nos vols vers ces villes d’Afrique de l’Ouest va sûrement augmenter notre présence dans la région. Nos passagers profiteront maintenant de nouveaux vols directs entre : Cotonou-Niamey, Accra-Monrovia, Accra-Freetown, Freetown-Banjul, Douala – Libreville. Surtout, le partenariat stratégique avec ASKY a joué un rôle important dans le renforcement de la coopération régionale, du commerce et des liens de peuple à peuple ».

Ethiopian opère également via son troisième hub à Lilongwe, au Malawi avec un partenariat équitable, technique et un contrat de gestion avec les Malawites. Des partenariats stratégiques similaires en vue de former des pôles régionaux et de soutenir des entreprises de télécommunications nationales sont en cours dans de nombreux pays africains.


Vols de Monrovia
JOURS PROV DEP ARR DEST
Lundi, mercredi, jeudi, samedi LOME 12:50pm 1:30pm ACCRA
ACCRA 02:10pm 04:00pm MONROVIA
Mardi, jeudi, vendredi
MONROVIA 08:20am 10:10am ACCRA
ACCRA 10:50am 11:40am LOME

Vols de FREETOWN & BANJUL
DAYS JOURS PROV DEP ARR DEST
Mardi, vendredi, dimanche
LOME 12:50pm 1:30pm ACCRA
ACCRA 02:10pm 04:35pm FREETOWN
FREETOWN 05:15pm 06:15pm BANJUL
Lundi, mercredi, samedi BANJUL 06:05am 07:05am FREETOWN
FREETOWN 07:45am 10:10am ACCRA

 

Daniel Coulibaly

 

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