Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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Le Consortium des Journalistes Professionnels Africains pour le Renforcement de la Coopération sino-africaine (CJPASA) a lancé vendredi 29 mars 2024, ses activités au restaurant chez Wang, situé à Abidjan-Marcory. L'événement a été honoré de la présence de Wang Yijie, responsable de la section politique à l'ambassade de Chine en Côte d'Ivoire.

Sous la présidence de Médéric Beugré, journaliste ivoirien, le CJPASA se fixe pour objectif de promouvoir les relations bilatérales entre la République populaire de Chine et les pays africains. Il se présente comme une tribune visant à faciliter des échanges d'informations équilibrés et éclairés dans les relations sino-africaines.

Composé de journalistes professionnels, le CJPASA, déjà représenté dans une dizaine de pays africains, s'engage également dans la lutte contre le changement climatique sur le continent. De plus, le consortium soutient les politiques publiques favorables au développement durable.

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Lors du lancement officiel, le président a appelé ses confrères à contribuer activement au développement de l'Afrique à travers leurs écrits et leurs productions journalistiques.

Il a souligné l'importance de l'union des forces et des compétences pour promouvoir un dialogue constructif entre l'Afrique et la Chine, soutenir les politiques publiques durables et renforcer la coopération sino-africaine.

Prenant la parole, M. Wang Yijie, représentant l'ambassadeur de Chine en Côte d'Ivoire, a salué l'initiative du CJPASA et souhaité plein succès à l'organisation dans toutes ses entreprises.

De son côté, Yapi Koffi Evariste, secrétaire général du ministère des Affaires Étrangères de l'Intégration Africaine et des Ivoiriens de l'Extérieur, a exprimé son soutien à cette nouvelle organisation journalistique, soulignant son importance pour le renforcement de la coopération entre la Chine et les États africains, en particulier la Côte d'Ivoire.

Il a félicité les initiateurs et a promis un accompagnement dans la réalisation de leurs programmes d'activités.

KN

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La Chine a vigoureusement repoussé mardi les accusations émanant des gouvernements américain, britannique et néo-zélandais concernant plusieurs cyberattaques contre leurs institutions publiques, affirmant avoir exprimé son opposition de manière catégorique aux parties impliquées.

"Nous avons vivement protesté auprès des États-Unis et des parties concernées et nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour protéger nos droits et intérêts légitimes", a déclaré Lin Jian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Lin Jian a critiqué Washington pour s'être allié au Royaume-Uni afin de mettre en avant ces allégations de cyberattaques chinoises.

De son côté, Londres a convoqué mardi le chargé d’affaires de l’ambassade chinoise pour condamner sans ambiguïté les cyberattaques visant des représentants élus et la Commission électorale britannique.

"Le gouvernement britannique ne tolérera pas de telles activités menaçantes et continuera à prendre des mesures fermes avec ses partenaires dans le monde entier pour y répondre", a déclaré le Foreign Office dans un communiqué.

Peu de temps avant, le vice-Premier ministre britannique Oliver Dowden avait déclaré devant le Parlement à Londres que des acteurs affiliés à l’État chinois avaient mené deux cyberattaques malveillantes en 2020 et 2021 contre des parlementaires critiquant Pékin et contre la Commission électorale du Royaume-Uni.

En réaction, l’ambassade de Chine en Grande-Bretagne a qualifié ces accusations de "totalement infondées" et de "calomnies".

MC

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Le 30 mai 2024, lors du GITEX Africa 2024 à Marrakech, au Maroc, le média panafricain spécialisé dans la technologie, Cio Mag, inaugurera la première édition des African CIO Awards. Ces distinctions mettront en lumière les Directeurs des Systèmes d'Information (DSI) africains, qu'ils travaillent dans le secteur public ou privé, pour leur remarquable leadership, leur capacité d'innovation et leur contribution au développement du continent. Les prix sont également ouverts aux membres de la diaspora africaine à l'échelle internationale.

Sous le patronage du Ministère de la Transition Numérique et de la Réforme de l'Administration du Maroc, cet événement vise à souligner l'importance stratégique des DSI dans la progression du continent. Les responsables des systèmes d'information et des agences numériques des États jouent un rôle crucial dans la mise en œuvre et la gestion des systèmes informatiques au sein des organisations, contribuant ainsi à leur transformation numérique.

En partenariat avec le GITEX Africa, l'Agence du Développement du Digital (ADD), Smart Africa, la Fédération marocaine des Technologies de l'Information, des Télécommunications et de l'Offshoring (Apebi) et l'Association Des Utilisateurs Des Systèmes D'Information Au Maroc (Ausim), les African CIO Awards visent à reconnaître et récompenser les DSI africains qui ont un impact significatif sur leur organisation et sur le développement du continent.

La cérémonie de remise des prix, qui se tiendra en marge du GITEX Africa, sera honorée de la présence de Ghita Mezzour, Ministre Déléguée Chargée de la Transition Numérique et de la Réforme de l'Administration. Elle offrira aux lauréats une visibilité accrue, des opportunités de réseautage, ainsi qu'un partage d'expérience et une promotion de l'excellence.

Cette soirée sera également l'occasion de présenter les lauréats et d'organiser des pitchs partenaires avant la remise finale des trophées. La diaspora africaine, représentant une population dynamique et importante, est éligible à la catégorie internationale du concours, ce qui rend les African CIO Awards uniques dans leur genre.

Dr. Hamadoun Touré, ancien Secrétaire Général de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) et Président du Jury, a déclaré : "Les African CIO Awards cherchent à promouvoir le leadership et le progrès technologique en Afrique. Ils mettent en lumière les initiatives innovantes menées par les CIO africains, qui peuvent inspirer d'autres dirigeants informatiques et stimuler la contribution du continent dans le domaine des TIC.".

MC

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A l’instar des autres sociétés nationales membre du Cluster (Mali, Burkina Faso et Niger), la Croix-Rouge Côte d’Ivoire (CRCI) a décidé d’adopter une nouvelle stratégie contre les catastrophes naturelles. Du 25 au 26 mars 2024, CRAE-UMOA, le CRCI a organisé un atelier de dialogue initial sur l’élaboration d’un protocole d’action précoce simplifié relative aux inondations.

Renforcer la résilience des communautés vulnérables à travers l’élaboration et la mise en place d’un protocole d’actions précoces simplifié sur les inondations par la CRCI, tel est l’objectif général de cet atelier. De 2019 à 2022, ce sont en moyenne près de 13 000 personnes touchées dont 17 décès annuels dues aux inondations. Les inondations, c’est aussi la perte des moyens d’existence pour les sinistrés, la destruction d’outils de productions pour les entreprises et d’infrastructure socio-économique et éducative.

Ousmane Konaté, le chef projet du CRCI soutient que la tendance pour le mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est d’aller vers des actions anticipatoires qui permettront à la fois de réduire l’impact de la catastrophe sur les populations vulnérables..

Il a souligné que la démarche de Financement Basées sur le Prévisions (FbF) vise à allouer des fonds pour la mise en œuvre d’actions précoces prédéfinies basées sur une prévision météorologique scientifique et de connaissance de risques.

Ces actions au dire du chef de projet, permettront à la fois de réduire l’impact de la catastrophe sur les populations vulnérables afin de leur permettre de s’inscrire dans une logique de résilience communautaire.

Konaté a rappelé que la démarche FbF sera mise en œuvre à l’échelle nationale, d’où la nécessité d’un engagement multipartite. Et cette rencontre devra permettre à l’ensemble des parties prenantes de fournir les lignes directives pour l’établissement des actions anticipatoires en Côte d’Ivoire.

La représentante pays la Fédération Internationale de la Croix-Rouge et des Croissants-Rouges (FICR), Voahary Iali Joana a expliqué que la lutte contre le changement climatique tient à cœur à son organisation. Et d’ajouter que la FICR à travers les sociétés nationales membre aide les communautés à se préparer et agir aux aléas météorologiques et climatiques extrêmes partout dans le monde.

‘’Héritière de la Croix-Rouge Française, la Croix-Rouge de Côte d'Ivoire a été fondée le 13 octobre 1960. Le 08 août 1960 elle a été reconnue par le CICR et le 18 avril 1963, elle a été reconnue association d’utilité publique par le décret N*63-169 ‘’, a fait savoir le 2ème vice président national du CRCI, Zanhouya Roger Camille.

Au total, 25 personnes issues de l’administration publique, la jeunesse et des communautés villageoises ont participé à cette rencontre.

Ibrahima Khalil

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Au Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhar Faye est donné vainqueur de la présidentielle déroulée dimanche. À 44 ans, l'opposant et dauphin d'Ousmane Sonko sera le 5e président du pays. Deux semaines avant ce scrutin, il sortait de prison.

Avant même les résultats officiels du vote de dimanche, l’ancien Premier ministre autre favori et soutenu par le président sortant Macky Sall, a concédé la défaite sur la base des résultats préliminaires.

La victoire de Faye reflète la frustration des jeunes avec un taux de chômage élevé et les préoccupations concernant la gouvernance au Sénégal.

Faye, qui était soutenu par le chef de l’opposition populaire Ousmane Sonko, a promis de protéger le Sénégal de la corruption et de l’ingérence de puissances étrangères.

Sonko, libéré le 14 mars après des mois de prison pour des célébrations jubilatoires dans la capitale, a été empêché de se présenter en raison d’une condamnation préalable et Faye a été désigné pour le remplacer.

Les élections de dimanche ont fait suite à des mois de troubles provoqués par l’arrestation de Faye et Sonko l’année dernière, et à la crainte que le président brigue un troisième mandat malgré la limitation constitutionnelle des mandats.

Les violences ont ébranlé la réputation du Sénégal en tant que démocratie stable dans une région qui a connu une vague de coups d’État. Des groupes de défense des droits humains ont déclaré que des dizaines de personnes ont été tuées lors des manifestations, tandis que quelque 1000 personnes ont été emprisonnées.

Le nouveau président du Sénégal est un ancien inspecteur d'impôts et était peu connu jusqu’à ce que Sonko le nomme comme son héritier. Ses racines se trouvent dans une petite ville du centre du Sénégal. Il est musulman pratiquant et a deux femmes.

Faye avait été emprisonné sur diverses accusations, y compris la diffamation.

Plus de 7 millions de personnes étaient inscrites sur la liste électorale pour une population totale d’environ 17 millions d’habitants. Pour gagner, les candidats devaient obtenir plus de 50 % des voix.

L’élection de dimanche a également été la première sans un président en exercice sur le bulletin de vote après l’introduction des limites de mandat qui a empêché Sall de demander un troisième mandat.

Le groupe d’observateurs de la société civile connu sous le nom de COSCE a déclaré que la participation électorale était de plus de 61%.

ng

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Le Comité technique du Groupe de la Banque africaine de développement en charge du suivi des activités du Fonds de développement urbain et municipal (UMDF) a validé le 18 mars 2024, à Abidjan, le nouveau programme de travail pour l’année 2024. Au total, 4,5 millions de dollars américains ont été approuvés pour accompagner des projets dans quatorze municipalités et collectivités locales africaines.

Quelque 500 000 dollars seront consacrés au premier pilier du programme d’activités portant sur l’amélioration de la gouvernance urbaine. À cet égard, le Fonds lancera un programme de renforcement de capacités et de suivi conseils sur l’amélioration des finances municipales et de la solvabilité de six grandes villes pilotes (Nairobi, Dakar, Abidjan, Addis-Abeba, Kigali et Lagos). L’objectif est de poursuivre le programme d’appui aux municipalités pour les aider à identifier et à accéder à de nouvelles sources de financements tant publics que privés.

Le second pilier sur l’amélioration de la planification urbaine bénéficiera d’un financement de 900 000 dollars qui servira à étendre le Programme villes africaines à six nouvelles villes, outre les treize villes déjà bénéficiaires. Ce programme consiste à élaborer des plans d’action urbains efficaces et à identifier des projets d’investissement prioritaires pouvant constituer une base pour les interventions des bailleurs de fonds, dont la Banque africaine de développement.

Enfin, le Fonds débloquera 2,8 millions de dollars pour le troisième volet du programme afin d’accélérer la maturation d’une série d’infrastructures urbaines, dont elle financera une partie des études préliminaires, notamment des études de faisabilité pour certains et des études techniques détaillées pour d’autres.

Face à l’urgence d’améliorer la résilience des villes et de leur capacité à s’adapter aux changements climatiques, les projets liés à l’eau auront une place prépondérante. Il s’agit des projets d’assainissement et de drainage des eaux à Maroua, au Cameroun, des réseaux d’assainissement à Accra (Ghana), du traitement de l’eau potable dans la région du Caire (Égypte), de l’aménagement du littoral à Nouakchott (Mauritanie) et de la planification d’infrastructures résilientes aux risques climatiques dans la ville du Cap, en Afrique du Sud. 

Toujours dans le cadre de son programme d’appui à la préparation de projets, le Fonds s’intéressera au renforcement des transports publics, en finançant des études pour développer le réseau de bus à Addis-Abeba, ainsi que par rail à Lagos, au Nigeria.

« Ces projets ont été sélectionnés pour leur potentiel impact, leur capacité à changer le quotidien de millions de citoyens africains vivant en zone urbaine, mais aussi pour leur dimension inclusive, et pour les bénéfices qu’ils apportent en termes de lutte et d’adaptation face aux changements climatiques », a déclaré Mike Salawou, directeur du Département infrastructure et développement urbain à la Banque qui préside le comité technique.

Lancé en 2019, le Fonds de développement urbain et municipal agit comme facilitateur et accélérateur de projets d’infrastructures en promouvant une approche globale qui consiste à favoriser les synergies entre les secteurs, à renforcer les capacités des acteurs locaux, et à stimuler le dialogue avec les bailleurs publics et privés.

hn

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CMOC Group Limited (CMOC) a annoncé, le 22 mars, des performances financières et opérationnelles sans précédent pour l'année 2023. Affichant une croissance annuelle solide de 35,98 %, le bénéfice net de la société, attribuable à la maison mère, a atteint 1,17 milliard USD, soutenu par des revenus en hausse à 26,52 milliards USD.

 Le secteur minier s'est distingué par sa performance exceptionnelle en enregistrant un flux de trésorerie d'exploitation de 2,21 milliards de dollars américains. Le secteur du négoce, représenté par IXM, a enregistré une croissance historique de 613% du bénéfice net en glissement annuel (YoY).  Cette étape historique positionne CMOC en tant que leader dans l'industrie.

"Notre performance financière exceptionnelle de cette année témoigne du travail acharné de toutes les entités et des stratégies innovantes que nous avons mises en œuvre", a déclaré M. Sun Ruiwen, CEO du groupe CMOC. "Ces réalisations ne sont pas que de simples chiffres ; elles représentent notre engagement en faveur de l'excellence, d’une croissance durable et de notre capacité à nous adapter et à prospérer dans un environnement de marché en constante évolution."

Une hausse significative de la production sur tous les produits par rapport à l'année précédente

En 2023, CMOC a enregistré une croissance annuelle sur toutes ses lignes de produits, atteignant des sommets historiques dans la production de cuivre, de cobalt, de niobium et d'engrais phosphatés. En particulier, la production de cuivre du groupe a atteint 419 539 tonnes et la production de cobalt 5 5526 tonnes, avec une croissance annuelle, respectivement, de 51 % et 174 % pour le cuivre et le cobalt.  CMOC s'est ainsi positionné parmi les principaux producteurs mondiaux de cuivre et est devenu le plus grand producteur de cobalt.

La mine de cuivre-cobalt KFM de CMOC a produit un rendement substantiel avec 113 690 tonnes de cuivre et 33 871 tonnes de cobalt. Les productions de cuivre et de cobalt de Tenke Fungurume Mining (TFM) ont atteint respectivement 280 297 tonnes et 21 655 tonnes. De plus, avec les cinq lignes de production de cuivre-cobalt de TFM ayant toutes démarré leur production en 2023, sa capacité de production actuelle de cuivre et de cobalt est de 450 000 tonnes et 37 000 tonnes respectivement.

Engagement en matière d'ESG et de soutien à la communauté

Outre ses succès financiers et opérationnels, CMOC a réalisé des avancées significatives en matière de performances environnementales, sociales et de gouvernance (ESG). En 2023, la note MSCI ESG de CMOC a été relevée à AA et IXM s'est vu décerner la médaille d'or par EcoVadis.

Avec une intensité carbone inférieure de 95 % à la moyenne du secteur et des sources renouvelables représentant 41 % de la consommation globale d'énergie, la société établit une norme de classe mondiale en matière de gestion de l'environnement.

En 2023, les contributions économiques directes de CMOC s'élevaient à environ 26,04 milliards de dollars américains, ce qui témoigne de l'impact de l'entreprise sur la croissance économique et de sa vision en tant qu'acteur clé sur le marché mondial.

"Nous sommes fiers de nos réalisations en matière de développement durable et de soutien à la communauté. Nos efforts pour réduire l'intensité carbone, utiliser les énergies renouvelables et investir dans des projets communautaires mondiaux illustrent notre engagement à avoir un impact positif sur la planète et sur la vie des personnes dans les communautés que nous servons", a souligné M. Sun Ruiwen, le CEO du groupe CMOC.

hn

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Les autorités des ports du golfe de Guinée se sont réunies lors d'un séminaire pour  améliorer leurs compétences dans la gestion des crises portuaires du 18 au 22 mars 2024 à l'Académie régionale des sciences techniques de la mer (ARSTM) à Yopougon-Abidjan, une formation importante pour préparer les acteurs à relever les défis sécuritaires dans la région.

Ce séminaire, financé à hauteur de 5 millions d'euros par l'Union européenne dans le cadre du projet EnMAR (Enhanced MARitime Action in the Gulf of Guinea), avait pour objectif principal d'améliorer la gestion des crises portuaires.

Le Colonel Karim Coulibaly, directeur général de l'ARSTM, a souligné lors de la clôture que la gestion efficace des crises portuaires est vitale face aux menaces actuelles en matière de sécurité et de sûreté. Il a mis en avant l'importance d'une organisation solide pour identifier les risques, élaborer des stratégies d'intervention et coordonner les actions.

Francesca Di Mauro, Ambassadrice de la délégation de l’Union européenne en Côte d'Ivoire, a souligné l'importance cruciale de sécuriser les infrastructures portuaires, compte tenu du fait que 80% du commerce mondial transite par les voies maritimes.

Elle a rappelé d’ailleurs les incidents tragiques survenus récemment dans les ports de Beyrouth et de Conakry, soulignant ainsi l'urgence d'une telle formation.

Pour Jean-Marie Koffi, Secrétaire général, cette formation a permis d'évaluer la sécurité dans la zone AGPAOC et de mettre en lumière l'importance cruciale de sécuriser les ports pour assurer le bien-être économique des pays côtiers.

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Il a indiqué la nécessité d'une planification minutieuse et d'une coordination efficace pour garantir la sécurité des infrastructures portuaires et des communautés environnantes.

Le séminaire, axé sur la pratique et la simulation, a permis aux participants d'approfondir leurs connaissances sur la gestion de crise, la prise de décision en situation d'incertitude et la communication de crise.

Des exercices de média training ont également été réalisés pour préparer les responsables portuaires à gérer les situations de crise.

Anne Giudicelli experte à Expertise France a souligné l'importance de réunir les acteurs portuaires pour faire face à des menaces qui dépassent les frontières nationales, nécessitant une approche collaborative et professionnelle.

Elle a mis en avant les défis multiples auxquels sont confrontés les ports, notamment les risques criminels, environnementaux et terroristes, nécessitant des dispositifs de gestion de crise solides et adaptés.

Fabrice Tollary, expert international en gestion de crise pour le projet ENMAR, a ressorti le caractère stratégique et politique de cette formation. Il a noté que le séminaire a permis aux participants de partager leurs expériences et de travailler sur des aspects essentiels tels que la prise de décision et la simulation d'événements catastrophiques.

Cette rencontre a donc constitué une étape importante dans la préparation des ports du golfe de Guinée à faire face aux défis sécuritaires croissants. Il a renforcé les capacités des acteurs clés et a jeté les bases d'une collaboration régionale renforcée pour assurer la sécurité et la prospérité des infrastructures portuaires dans cette région maritime vitale pour l'économie mondiale.

KM

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Le soir est tombé sur la médina de Marrakech. Des lanternes en fer forgé éclairent les rues étroites du souk, l’air ambiant dévoile des odeurs de safran et de menthe tandis que le bruit métallique des cymbales des porteurs d’eau se mélange joyeusement à l’effervescence des labyrinthes des rues commerçantes.

C’est ici, dans ce site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, que Zineb Iraqi, entrepreneure sociale et co-fondatrice de la coopérative Maison Malake, vient chercher l’inspiration pour développer ses produits. Carrefour de civilisations et de routes commerciales depuis des siècles, Marrakech la fascine. « J’y vais souvent avec mes associés pour essayer de nouvelles saveurs et développer de nouvelles recettes », raconte-t-elle.

Depuis l’an dernier, Maison Malake produit des pâtes à tartiner à base de noix de cajou provenant de Guinée Conakry et d’ingrédients 100 % naturels, issus de l’agriculture biologique. Riche en protéines, en antioxydants, en cuivre et en magnésium, la noix de cajou est un aliment de choix avec un potentiel énorme mais encore peu connu.

L’idée de valoriser et de transformer la noix de cajou est venue à Zineb et à ses partenaires, Ali Akdim, Aïcha Bammoun, et Said Abdelkader El Figuigui, lors d’une visite d’une plantation d’anacarde - l’autre nom de la noix de cajou - en Guinée Conakry. Convaincus du potentiel de cette noix, les quatre amis ont alors décidé de fonder ensemble une coopérative sociale et lui ont donné le nom de « Malake », qui signifie « l’ange » en arabe classique. Fiers de représenter une Afrique riche et diverse dans ses origines, ils ont ainsi voulu lui rendre hommage. « Nous aimons l’Afrique et nous avons voulu donner du sens à notre action », explique Zineb.

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Maison Malake s’applique à développer des partenariats durables sur l’ensemble de sa chaîne de valeur, depuis son réseau de producteurs et fournisseurs jusqu’à ses distributeurs et clients. La coopérative œuvre à la préservation et au développement des écosystèmes, tout en poursuivant une exploration continue vers l’innovation. Répondant à une démarche de « qualité pour tous », les produits de Maison Malake sont dorénavant disponibles sur l’ensemble du territoire marocain.

Si Maison Malake a pu rapidement se déployer au Maroc, c’est notamment grâce à Eden Souk, la première marketplace du pays dédiée aux produits bio et naturels. Une plateforme soutenue par la Banque africaine de développement à travers le fonds d’investissement Azur Innovation Fund.  Eden Souk veille à ce que les producteurs soient mieux rémunérés car le commerce équitable leur garantit de meilleures marges. Les consommateurs, qui recherchent des produits contrôlés, authentiques et de bien-être, sont rassurés par l’origine et la qualité des produits vendus en circuit court, ce qui limite de surcroît l’empreinte carbone.

Zineb Iraqi porte en elle l’énergie des jeunes entrepreneurs du continent qui valorisent les savoirs et savoir-faire africains dans une perspective Sud-Sud. Son ambition : exporter le Made in Africa dans le monde entier. Le sourire aux lèvres, Zineb envisage « un avenir où l’Afrique promeut sa jeunesse, ses femmes, et prospère ».    

SOURCE: BAD

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Plus de quatre milliards de personnes dans le monde participeront cette année à des élections, notamment aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Inde et en Afrique du Sud. Cependant, la prévalence croissante de la désinformation, alimentée par l'utilisation grandissante des deepfakes et de l'intelligence artificielle générative, signifie que les politiciens et les électeurs devront être en alerte maximale.

Dans le rapport sur les risques mondiaux 2024, le Forum économique mondial a identifié la désinformation et la mésinformation générées par l'IA comme le deuxième risque mondial le plus important après les conditions météorologiques extrêmes. Cette préoccupation est bien fondée, surtout avec la montée rapide d'outils comme les deepfakes activés par l'IA générative, qui menacent l'intégrité des processus démocratiques. Les deepfakes, qui sont des vidéos ou des images fabriquées très réalistes, peuvent tromper les électeurs, manipuler l'opinion publique et ternir la réputation des partis politiques et des politiciens.

Anna Collard, vice-présidente de la stratégie de contenu et évangéliste chez KnowBe4 AFRICA, une organisation de formation en cybersécurité, déclare que la qualité des deepfakes s'est considérablement améliorée au cours de la dernière année, les rendant plus convaincants et difficiles à identifier. Dans un incident notable d'octobre dernier, des cybercriminels ont utilisé des vidéos deepfake pour se faire passer pour le président de la Commission de l'Union africaine Moussa Faki Mahamat lors de conversations en ligne avec des diplomates européens. De même, en décembre, Facebook a supprimé plus de 100 publicités deepfake payantes mettant en vedette le premier ministre britannique Rishi Sunak après que près d'un demi-million de personnes les ont vues.

"Les deepfakes posent des risques majeurs à l'approche des élections, au Royaume-Uni comme en Afrique du Sud", déclare Collard. "Les électeurs doivent être conscients de ce risque et prendre des mesures proactives pour en atténuer l'impact."

Être conscient des deepfakes

Selon Collard, la première étape pour lutter contre l'impact de la désinformation grâce aux deepfakes est de sensibiliser le public. "Il est crucial que le public soit conscient de l'existence de ce phénomène", insiste-t-elle, ajoutant : "La production de vidéos et d'images deepfake est bon marché et facile."

CounterCloud, un projet de recherche visant à montrer la facilité de créer des campagnes de désinformation entièrement automatisées, a fonctionné avec un budget modeste de seulement 400 $. Son objectif était de contrer les dépeintures négatives des États-Unis propagées par les médias russes. "Si vous êtes un politicien, attendez-vous à ce que des deepfakes vous imitant apparaissent pour influencer l'opinion publique", affirme-t-elle. "De même, les électeurs ne devraient pas croire que tout ce qu'ils voient ou entendent sur les réseaux sociaux est vrai."

Vérifier les informations

Outre la sensibilisation, un autre principe crucial est la vérification des informations. "Si un politicien a prétendument dit quelque chose de profondément polarisant, il est important de vérifier s'il l'a vraiment dit". Pour contrer le risque des deepfakes, la Commission électorale indépendante (IEC), en collaboration avec Media Monitoring Africa, a lancé une initiative appelée Padre. Cette initiative permet aux électeurs de vérifier les informations concernant les partis politiques sud-africains et leurs déclarations récentes.

La recherche d'images inversées de Google est un autre outil utile qui vous permet de vérifier si une image en ligne a été utilisée ailleurs. De plus, FotoForensics fournit une analyse plus approfondie des images. Cependant, malgré ces outils, la vérification des informations reste un défi. "Les deepfakes deviennent plus convaincants, ce qui rend la vérification des informations encore plus difficile", déclare Collard.

Ne pas surréagir

Enfin, lorsqu'elle est confrontée à un contenu incendiaire, Collard insiste sur l'importance de ne pas surréagir. "Les escrocs veulent attiser vos émotions et vous mettre dans un état où vous êtes incapables de penser rationnellement", dit-elle. "Restez calme et ne partagez pas de contenu trop émotionnel. Chaque fois que vos émotions sont déclenchées, ralentissez et vérifiez - il pourrait s'agir d'un canular."

Collard estime qu'il est de la responsabilité de chaque électeur de s'informer sur les dangers des deepfakes. "Les contenus générés artificiellement ont d'énormes implications pour la société, en particulier pendant les périodes électorales", déclare-t-elle. "Pour lutter contre cette forme de désinformation et sauvegarder le processus démocratique, les plateformes de médias sociaux, les partis politiques et les chiens de garde indépendants ainsi que nous, le public, devrons tous travailler ensemble."

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