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Lors de la présentation du rapport annuel de 2023 à Abidjan le 24 avril 2024, Kokou Hervé Delmas, directeur exécutif d’Amnesty Côte d’Ivoire a dressé un constat contrasté sur la situation des droits de l’homme.
Il a salué les progrès législatifs en Côte d’Ivoire tout en soulignant le défi persistant de leur mise en œuvre effective.
L'accent a été mis sur l'importance pour les citoyens ivoiriens de jouir de la liberté d'expression, de manifestation et de protestation sans crainte de répercussions. Ces droits fondamentaux demeurent des piliers essentiels d'une société démocratique et juste.
Le rapport met en évidence des préoccupations mondiales telles que l'utilisation de civils dans les conflits armés, la propagation de discours de haine, les répercussions des crises économiques, du changement climatique et de la dégradation de l'environnement sur les populations vulnérables, ainsi que les menaces associées aux avancées technologiques.
Le rapport met également en lumière la persistance des violations des droits humains dans plusieurs pays. En Éthiopie, des centaines de personnes ont été détenues arbitrairement sans accès à la justice. Au Sénégal, plus d'un millier de personnes ont été arrêtées principalement pour leur participation à des manifestations ou leur affiliation à l'opposition.
Dans d'autres pays comme le Botswana, le Burundi, le Niger et le Zimbabwe, des personnalités politiques ont été détenues arbitrairement. Des cas de torture et de décès suspects en détention ont été signalés dans des pays tels que la Guinée équatoriale, le Lesotho, la Mauritanie et le Nigeria.
L'exercice annuel d'Amnesty International couvrant 155 pays a pour but de recenser les violations des droits humains et de formuler des recommandations aux gouvernements pour assurer le respect de ces droits.
Avec plus de sept millions de membres et sympathisants répartis dans plus de 150 pays et territoires, Amnesty International est présente en Côte d’Ivoire depuis 1979, partageant la vision et la mission du mouvement mondial.
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Lors de la conférence de presse de la seconde session du 14e congrès de l'assemblée populaire, le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, a déclaré le 7 mars dernier que le 9ème Forum de la Coopération Chine-Afrique (FOCAC) se tiendrait en automne prochain en Chine.
Cette annonce a suscité des spéculations quant à la nature du FOCAC de cette année, qui pourrait être un sommet présidentiel plutôt qu'une réunion ministérielle, comme cela a été le cas pour le dernier FOCAC à Dakar en novembre 2021. Les réunions du FOCAC, lancées en 2000 à Pékin, alternent généralement entre des réunions ministérielles et des sommets présidentiels.
La décision d'organiser un sommet présidentiel pourrait être liée à l'expansion du BRICS, qui a récemment inclus trois pays africains, ainsi qu'à la nouvelle approche chinoise de la Belt and Road Initiative (BRI), baptisée "Small & Beautiful". Ce sommet pourrait servir à rassurer les dirigeants africains quant à l'engagement continu de la Chine envers le continent, malgré la réduction des prêts chinois en direction de l'Afrique.
En dépit de cette réduction des financements, l'Afrique reste un récipiendaire majeur des engagements et investissements chinois dans le cadre de la BRI. Les pays africains espèrent que ce sommet leur permettra d'obtenir des résultats tangibles de la part de la Chine pour résoudre leurs défis économiques et sociaux.
Cependant, l'époque où la Chine était prête à dépenser sans compter en Afrique semble révolue. Les pays africains devront désormais prouver leur solidité macroéconomique et leur capacité à rembourser leurs dettes pour obtenir un soutien financier de la part de la Chine.
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Le Parlement britannique a approuvé, après une lutte acharnée entre la Chambre des lords et la Chambre des communes, un projet de loi autorisant l'expulsion des demandeurs d'asile entrés illégalement au Royaume-Uni vers le Rwanda.
Cette mesure, présentée comme une pierre angulaire de la politique de lutte contre l'immigration clandestine du Premier ministre Rishi Sunak, vise à endiguer les traversées de la Manche sur des canots pneumatiques.
Annoncé il y a deux ans, ce projet a été débattu lundi au Parlement britannique. Il prévoit l'envoi des demandeurs d'asile, quelle que soit leur origine, au Rwanda, dans le cadre d'un nouveau traité entre Londres et Kigali.
Ce texte, soutenu par Rishi Sunak, établit le Rwanda comme un pays tiers sûr, malgré les critiques concernant les droits de l'homme dans ce pays dirigé par le président Paul Kagame.
La Chambre des lords, où les conservateurs n'ont pas la majorité, a tenté de retarder l'adoption définitive du texte en proposant des amendements, mais ceux-ci ont été systématiquement rejetés par les députés. Malgré les inquiétudes exprimées par les Nations unies et d'autres organisations, le projet de loi a finalement été adopté.
Rishi Sunak a affirmé que les expulsions vers le Rwanda étaient imminentes, avec le premier vol prévu dans les dix à douze semaines à venir. Le gouvernement a mobilisé des centaines de personnels pour traiter rapidement les recours des migrants illégaux et a prévu des vols charters pour effectuer ces expulsions.
Ce projet controversé, critiqué par les Nations unies et les organisations de défense des droits de l'homme, soulève des préoccupations quant au respect des principes fondamentaux des droits humains.
Malgré ces critiques, le gouvernement britannique affirme que cette mesure est nécessaire pour mettre fin aux traversées de la Manche et contrôler l'immigration clandestine.
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Un fonds d’un milliard de FCFA a été mis à la disposition des acteurs des industries culturelles et créatives de Côte d’Ivoire. Ce fonds, fruit d’un accord quadripartite entre le ministère de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, à travers l’Agence Emploi jeunes, Orange Bank Afrika, le ministère de la Culture et de la Francophonie et Birimian, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Programme Jeunesse du Gouvernement (PJ-Gouv).
La signature de cet accord a eu lieu, le samedi 20 avril 2024 au Palais de la Culture de Treichville, en marge de la cérémonie de clôture du Marché des Arts du Spectacle d’Abidjan (MASA) présidée par la présidente du Sénat, Kandia Camara, et en présence de nombreux membres du gouvernement.
A cette occasion, le ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique a réaffirmé sa confiance en la jeunesse ivoirienne, notamment celle des Industries culturelles et créatives. Il a également relevé que la culture est un puissant levier de cohésion et de développement.
Sur les détails du fonds mis à la disposition des acteurs culturels ivoiriens, Mamadou Touré a indiqué que sur le milliard, Orange Bank Africa a contribué à hauteur de 500 millions de FCFA aux acteurs et la moitié restante a été possible grâce à l’Agence Emploi jeunes. « C’est un financement inédit en Afrique de l’Ouest », s’est-il réjoui, soulignant qu’il aura l’avantage de prendre en compte les réalités respectives des différents artistes.
Il a expliqué que les concernés pourront contracter des prêts à un taux préférentiel de 8%, remboursables sur 3 ans, avant de se réjouir de cette initiative sans précédent pour permettre aux acteurs culturels de grandir et de contribuer à asseoir une véritable Industrie culturelle et créative en Côte d’Ivoire.
Le fonds, a fait savoir le ministre Mamadou Touré, est disponible et s’adresse aux acteurs culturels dont l’âge varie entre 18 et 50 ans.
Pour sa part, la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, a salué l’avènement de ce fonds. Elle a insisté sur le caractère inédit d’une telle entente au profit des acteurs culturels en Côte d’Ivoire rendant hommage au Président de la République, Alassane Ouattara, dont la vision pour la culture a toujours été d’une grande portée.
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La malnutrition est une réalité en Côte d’Ivoire. Pour lutter contre cette pratique, la Croix-Rouge de Côte d’Ivoire (CRCI) avec l’appui du partenaire financier Urgo, même des activités dans les districts sanitaires. Le vendredi dernier, la CRCI a effectué des visites dans les centres de santé de Bocabo, Sagbé et Agouetto PK18 dans la commune d’Abobo.
Cette visite dans les centres de santé du district sanitaire ouest d’Abobo est un moyen pour la délégation du CRCI, de visiter les familles afin d’améliorer l’état nutritionnel des enfants de 0 à 5 mois, faire des séances de dépistage de la malnutrition couplées d’administration de vitamine A et de déparasitant dans les ménages.
Le Coordinateur santé, eau, hygiène et assainissement de la Croix-Rouge, Dr Gori Yapi Marcel, a fait savoir que dans le cas ce projet, il y’a eu la formation des personnels de santé et l’équipement des structures sanitaires, notamment en toise et pèse personne.
Ce personnel de santé formés, devraient en retour faire bénéficier la communauté à travers des dépistages d’enfants, le suivi et si possible les référer dans les structures pour une prise en charge nutritionnelle.
Microbiologiste au service prise en charge du Programme National de Nutrition (PNN), Kouadio N’Guessan Jean Martial soutien que la Côte d’Ivoire est divisée en 113 districts sanitaires dont 10 à Abidjan. Toutefois, le district ouest d’Abobo selon Kouadio N’Guessan, compte plusieurs personnes en matière de malnutrition.
Il a indiqué que pour la prise en charge des personnes malnutries, l’Etat mis en place un guide composé d’aliments locaux. S’agissant des enfants en état de malnutrition, il existe des suppléments nutritionnels à base de lipides.
Dame Coulibaly visitée par la délégation, a expliqué qu’à chaque grossesse contractée, elle respectait les différentes consultations prénatales. Quand à alimentation de ces enfants, elle fait savoir que le menu est varié.
Après plusieurs années dans les localités de Taabo, dans l’Agneby Tiassa, c’est autour des centres de santé du district d’Abidjan de bénéficier de ce vaste projet financé par le partenaire français Urgo.
Créée en 2010, la Fondation Urgo est présidée par Briac Le Lous. Elle a pour mission d’accompagner et former les professionnels de santé, afin d’aider les patients à mieux guérir. Elle mène des actions d’intérêt général, pour améliorer les protocoles de soin et les équipements de santé.
La structure intervient aussi dans la prise en charge des plaies chroniques et le traitement de la douleur.
I Khalil
C'est une ambiance des grands jours qui a régné ce mercredi 17 avril 2024, à Azaguié M' Bromé. Des danses du village à l'instar du " sidah" vielle de plus de 100 ans, du Redamsé et d'Aflame ont été sortie à l'occasion pour célébrer un moment inédit et important de l'histoire de ce village de la commune d'Azaguié M'bromé. En effet, ce jour-là, la société immobilière Challenge Immobilier International ( CHIM-INTER), a procédé au lancement de l'aménagement de 1500 hectares de terrain dans ce village qui est l'un des plus anciens de la région, mais malheureusement l'un des moins développé.
Yamoussa Coulibaly, le Président Directeur Général de CHIM-INTER, ému par un accueil si chaleureux, a donné lui-même le top départ dudit projet en présence des souscripteurs, de partenaires , des légitimités traditionnelles ainsi que des populations en liesse.
Le promoteur ivoirien a indiqué d'emblée que ce projet s'inscrit dans le cadre du "Grand Abidjan" porté par les autorités de son pays car sa société ne pouvait rester en marge d'une si grande vision gouvernementale.
Aussi, il a réitéré l'engagement de son entreprise à apporter, par son action, le progrès aux populations de toutes les régions de Côte d'Ivoire.
"Ce village qui est le village-mère de tous les villages d'Azaguié est resté dans la léthargie pendant que les autres se développent. En notre qualité d'aménageur foncier, nous avons proposé un plan de développement à ce village pour qu'il connaisse lui aussi le progrès", a-t-il expliqué.
Le patron de Chim-Inter a dévoilé ensuite les infrastructures qui viendront améliorer le quotidien des populations d'Azaguié M'bromé, grâce à ce projet.
"Ce plan porte sur 1500 hectares. La première partie fait 398 hectares où nous avons prévu des projets d'envergure demandés par l'Etat, Notamment, des hôpitaux et des écoles", a-t-il précisé avant de clôturer son propos par des remerciements au Président de la République:
"Je remercie le président Alassane Ouattara qui permet aux opérateurs nationaux d'exprimer leur talent au bénéfice de la nation ivoirienne", a ajouté M. Coulibaly.
Pour sa part, Djama Kanon Robert, le chef du village d'Azaguié M'bromé, n'a pas manqué d'exprimer sa satisfaction de voir ces travaux démarrer.
"Depuis l'indépendance, nous sommes assoiffés de développement. C'est une grande joie pour nous d'avoir une entreprise qui va nous aider à avancer sur les rails du progrès. Nous savons maintenant que notre rêve va devenir une réalité. Nous prions que notre collaboration avec Chim-Inter amène notre localité à s'épanouir ", s'est félicité le chef coutumier.
Après la prise de parole de la tête couronnée, Yamoussa Coulibaly a été fait fils du village pour sa contribution au développement d'Azaguié M'bromé.
Les souscripteurs à ce projet ont honoré la cérémonie de lancement par leur présence massive. Il s'agit, entre autres, de la section Cosim de Koumassi, de l'Association des internes des hôpitaux, des fidèles chrétiens de la paroisse Sacré Cœur d'Abobo-Anador. Une présence tout aussi remarquée, celle du partenaire de Global International Services.
Notons pour finir que Chim Inter est un promoteur immobilier et un aménageur foncier agréé. Cette entreprise mène des projets dans la quasi totalité des localités du pays. Notamment, à Jacqueville, Abidjan, Yamoussoukro, Bouaké, M'brou et la région de la Bagoué. Dans cette dernière région, Bruno Koné, le ministre de la Construction, du Logement et de l'Urbanisme, a procédé à la pose de la première pierre de son programme immobilier dénommé "Les merveilles de la Bagoué".
Stéphane Beti
"L'esprit des disciples de Shaolin pratiquant les arts martiaux m'a profondément impressionné. J'étais vraiment tombé amoureux et me sentais sûr que c'était l'endroit dont je rêvais depuis mon enfance," a confié ce jeune Ivoirien.
"Quand j'étais petit, j'avais dit à ma mère que j'irais en Chine pour apprendre le Kung Fu un jour. Elle n'y croyait pas à l'époque. Quand j'y suis vraiment arrivé, j'ai immédiatement appelé ma mère et je lui ai dit 'Maman, devine où je suis? Je suis au Temple Shaolin!'" raconte Yanming, un jeune Ivoirien, qui confie à Xinhua son histoire avec la Chine.
DU CHINOIS AU KUNG FU
Yanming s'appelle à l'origine Max Yollando. Son prénom chinois, Yanming, lui a été donné par son maître chinois au Temple Shaolin. Yan est l'appellation des disciples de sa génération, et ming est le caractère chinois formé de la combinaison du soleil et de la lune, qui signifie brillant et illuminé.
A l'époque, il était étudiant à l'Université Félix Houphouët-Boigny à Abidjan. Par amour pour la culture chinoise, il fréquentait l'Institut Confucius pour étudier le chinois.
Fin 2016, une opportunité l'a amené au Temple Shaolin dans la province du Henan, en Chine, pour un échange de trois mois. Cette expérience a beaucoup renforcé son amour pour la culture traditionnelle chinoise.
"L'esprit des disciples de Shaolin pratiquant les arts martiaux m'a profondément impressionné. J'étais vraiment tombé amoureux et me sentais sûr que c'était l'endroit dont je rêvais depuis mon enfance," a-t-il confié.
Après son retour en Côte d'Ivoire, Yanming a continué à pratiquer le chinois et à étudier la culture traditionnelle chinoise. En juillet 2017, il est de nouveau entré au Temple Shaolin en Chine et y est resté six ans.
TRAVAIL, RESPECT ET RECONNAISSANCE
Courir, lire, pratiquer les arts martiaux et la méditation... Six années de vie dans le Temple Shaolin ont apporté de grands changements à Yanming et lui ont également permis de mieux comprendre et apprécier la culture traditionnelle chinoise.
"Venir en Chine pour étudier m'a rendu plus discipliné et travailleur. Avant j'étais un peu paresseux et insouciant, mais le Temple Shaolin m'a appris à être ponctuel, respectueux et reconnaissant," a-t-il affirmé.
D'après lui, les choses les plus impressionnantes qu'il a apprises de la culture chinoise sont l'amour du travail, le respect et la reconnaissance.
"Cette culture m'a fasciné parce qu'en Chine, on fait des efforts pour mieux travailler, et on est très respectueux et reconnaissant envers sa famille et son pays, on fait le maximum pour apporter des choses meilleures à son pays," a-t-il poursuivi.
En tant qu'Africain, a-t-il ajouté, "j'espère que l'on pourra aussi gagner l'amour du travail acharné et la reconnaissance pour embellir notre pays et notre environnement et puis offrir un meilleur avenir à la génération future."
APPRENDRE POUR MIEUX TRANSMETTRE
Fin 2022, lorsque Yanming a achevé ses études au Temple Shaolin en Chine, il a été sélectionné et nommé à un centre culturel de Shaolin qui se trouve en Zambie et est le premier Temple Shaolin en Afrique.
"De mon côté, c'est une fierté et une joie pour moi de transmettre ce que j'ai appris en Chine," a-t-il confirmé.
Une trentaine d'orphelins qui vivaient en difficulté ont été adoptés par le centre culturel de Shaolin en Zambie, qui leur a appris la langue chinoise et la culture traditionnelle chinoise, y compris le Kung Fu.
"J'aimerais entretenir de bonnes relations de génération en génération, parce que lorsque je fais des rapprochements entre la culture chinoise et la culture africaine, il me semble bien que ces deux cultures ont beaucoup de points communs", a-t-il noté.
Pour lui, le but d'apprendre la culture chinoise était de pouvoir revenir en Afrique et essayer de transmettre à ses frères, ses amis et sa famille les valeurs positives de cette culture.
"Etant toutes deux ancrées dans la tradition, je pense que la Chine et l'Afrique sont des partenaires de vie. On a toujours besoin de la Chine pour pouvoir avancer et de la prendre comme un exemple dans le développement", a-t-il conclu.
Source: Xinhua
La Côte d’Ivoire accueille, à partir de ce lundi 22 avril 2024, les ministres de l’Éducation nationale des 44 États et gouvernements de la Francophonie (CONFEMEN), dans le cadre de la 60è conférence ministérielle.
Source: Top News Africa
A l'initiative du Réseau des Professionnels de la Presse en Ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI) et avec l’appui technique et financier du Forum Information et Démocratie, un atelier sur les enjeux de l'Intelligence Artificielle (IA) s'est ouvert, ce samedi 20 avril 2024, à Grand-Bassam, en direction des journalistes et de la société civile.
Source: Top News Africa
Il est difficile d’imaginer un temps avant l’adoption généralisée de la technologie mobile en Afrique, en particulier en ce qui concerne les services financiers. Pour des millions de personnes non bancarisées, les transactions se limitaient à l’argent liquide, aux services postaux ou même au système de troc. De la même manière que les paiements mobiles ont entièrement révolutionné l’écosystème, l’IA a le potentiel de propulser l’industrie de la fintech dans une nouvelle ère d’inclusion financière. L’Afrique ne se contente pas de se mettre à niveau en termes d’optimisations d’IA, mais elle va aussi de l’avant avec des solutions innovantes qui ont des retombées considérables pour les personnes peu bancarisées.
Les fintechs locales ont complètement changé la façon dont les gens en Afrique effectuent des transactions, contribuant ainsi à réduire la dépendance à l’égard des opérations en espèces.
Les solutions de paiement innovantes ont révolutionné l’accès aux services essentiels, de sorte que des millions de personnes peuvent désormais subvenir à des besoins de la vie courante, comme les capacités d’interaction. Une étude de McKinsey démontre que ces éléments sont aujourd’hui disponibles pour les ménages à faibles revenus avec une réduction jusqu’à 80 pour cent du coût associé aux acteurs bancaires traditionnels.
Et lorsque l’on considère que la moitié de la population africaine n’est toujours pas bancarisée ou reste sous bancarisée, il est possible d’apprécier à quel point le secteur fintech a eu un impact considérable sur la nature même des services financiers en Afrique.
Dans les faits, cela se traduit au Kenya par l’adoption de solutions de paiement numérique qui ont contribué à renforcer l’inclusion financière de 25 pour cent en tout juste 15 ans.
La révolution des paiements, optimisée par le cloud
Plus récemment, la technologie cloud a créé un tout nouveau champ des possibles pour les fintechs qui cherchent à accélérer l’inclusion financière en les aidant mettre à l’échelle leurs opérations, à créer des efficiences opérationnelles et à développer rapidement de nouvelles innovations.
Le géant des paiements en Afrique Flutterwave en est l’exemple, ayant récemment transféré son infrastructure sur Microsoft Azure en vue d’étendre ses opérations et de traiter les paiements à grande échelle. En tant que l’une des sociétés de paiement les plus sûres et les plus fiables du continent, Flutterwave reste à l’avant-garde de la révolution des paiements en Afrique. Ses multiples modes de paiement, y compris les cartes locales et internationales, les portefeuilles mobiles et les virements bancaires, continuent de changer la donne pour de nombreuses personnes et entreprises en Afrique.
L’IA ouvre une ère nouvelle
En s’appuyant sur les progrès réalisés par le cloud, le monde connaît une nouvelle vague de transformation technologique, portée par l’IA. Du jour au lendemain, les entreprises n’ont plus besoin de vastes ensembles de données ni d’ordinateurs puissants pour bénéficier de la technologie, la majorité de la puissance de calcul étant disponible via les fournisseurs de cloud. Et comme les obstacles à l’adoption de l’IA ont diminué, de nouveaux outils donnent lieu à des gains de productivité substantiels et révolutionnent des industries telles que la fintech.
Alors que l’IA fournit aux champions de l’inclusion financière comme Flutterwave les outils dont ils ont besoin pour étendre leur portée, elle aide également à accélérer l’accès aux services financiers de nombreuses manières différentes.
En règle générale, les coûts ont constitué un obstacle de taille pour les PME locales en ce qui concerne l’adoption des services financiers numériques. On estime qu’environ 90 pour cent des transactions en Afrique sont toujours basées sur l’argent liquide, souvent parce que ce mode de paiement ne comporte pas de frais. Cependant, la capacité de l’IA à réduire le coût de l’ensemble de l’écosystème des services financiers, de la détection de la fraude à l’optimisation de la gestion des risques en passant par l’amélioration de la conformité, permet d’importantes efficiences opérationnelles et réductions de coûts, qui peuvent ensuite être répercutées sur l’utilisateur final.
Les banques, par exemple, peuvent rendre leurs services plus abordables pour leurs clients en déployant des agents conversationnels optimisés par l’IA afin de gérer les requêtes de routine, tout en leur évitant d’avoir à se rendre en agence.
Les fintechs aident déjà leurs clients à améliorer leur littératie financière en utilisant ces mêmes chatbots comme des conseillers abordables. En s’appuyant sur la puissance de l’IA, ces robots peuvent produire des recommandations personnalisées telles que des stratégies de budgétisation afin que l’utilisateur puisse prendre une décision financière plus éclairée. La société sierra-léonaise Mosabi a même gamifié le processus pour aider ses clients à renforcer leurs comportements financiers.
De plus, les outils d’IA peuvent analyser les données issues des discussions avec les clients, produire des documents juridiques dans un langage simple et à une fraction de ce que coûte habituellement la rédaction d’un contrat, élargissant ainsi l’accès à ces services en termes de compréhension et d’abordabilité.
Des prêts en temps réel et à grande échelle
Aspect potentiellement le plus important de tous, de nombreuses fintechs ont accès à de grandes quantités de données, ce qui signifie que lorsque l’IA est introduite dans l’équation, elles ont une formidable capacité à offrir des prêts numériques en temps réel à très grande échelle.
M-KOPA exploite notamment les services d’IA de Microsoft pour gérer le risque de prêt et fournir des prévisions financières. La société fournit des services financiers numériques aux consommateurs sous-bancarisés en combinant les micropaiements numériques et la technologie IoT, en s’appuyant sur la technologie cloud pour traiter plus de 500 paiements par minute, et en permettant à trois millions de personnes à travers l’Afrique d’accéder à des services essentiels tels que les systèmes d’énergie solaire, les prêts numériques, l’assurance maladie et les smartphones.
L’utilisation de l’IA a aidé M-KOPA à réaliser d’importantes améliorations des performances de remboursement des clients, en particulier pour les produits et services de suivi que M-KOPA offre aux clients une fois qu’ils ont remboursé leur prêt initial. Plus de 440 000 lignes de crédit supplémentaires ont été créées pour les clients après le paiement de leur premier produit.
Alors que le marché des paiements numériques arrive rapidement à maturité en Afrique et que l’IA gagne rapidement en popularité parmi les fintechs sur le continent, les ramifications d’une inclusion financière accélérée sont vastes.
La question est de savoir comme s’assurer que les fintechs soient en mesure de concrétiser le plein potentiel de l’IA ?
Une grande partie de la réponse réside dans le renforcement des capacités, de l’infrastructure à la connectivité, en passant par les compétences et les outils numériques essentiels. Grâce à l’amélioration de l’accès à internet, les fintechs ont le potentiel d’accéder à plus de données et, avec un volume plus important de données disponibles, elles peuvent fournir des services plus innovants.
C’est précisément pour cette raison que Microsoft continue de réaliser des investissements importants pour renforcer la capacité numérique du continent, depuis les nouvelles solutions de connectivité via notre initiative Airband jusqu’à l’infrastructure cloud essentielle en passant par nos centres de données de qualité entreprise dans la région. Grâce à des partenariats clés, tels que notre collaboration avec Safaricom, nous donnons les compétences nécessaires à des centaines de milliers de développeurs pour construire des écosystèmes numériques entièrement nouveaux.
La réglementation est un autre défi qui doit être relevé pour accélérer les paiements optimisés par l’IA en Afrique. Bien que davantage de pays africains soient censés adopter des réglementations pour guider le développement et le déploiement de l’IA, relativement peu d’entre eux ont mis en place des stratégies et des politiques au niveau national. De nombreuses entreprises de services financiers en Afrique considèrent le risque de nouvelles exigences en matière de sécurité et de réglementation comme l’une des principales pierres d’achoppement à l’adoption élargie de la technologie, freinant les progrès en matière d’inclusion financière.
Trouver de nouvelles façons de collaborer entre l’industrie et le gouvernement est essentiel à l’avancement de l’IA dans les services financiers. À cette fin, Microsoft continue de collaborer avec l’Union africaine et les gouvernements nationaux sur les marchés prioritaires pour aider à renforcer notre rôle collectif en tant qu’acteurs responsables de l’IA.
L’Afrique est depuis un certain temps à l’avant-garde de la révolution des technologies de paiement, permettant à des millions de personnes d’accéder aux services financiers. Imaginez ce qui pourrait être accompli grâce à la puissance sans précédent de l’IA ? Pour transformer cette opportunité en réalité, nous devons commencer par faire en sorte que les fondements de la transformation de l’IA soient posés dès aujourd’hui.
Par Lillian Barnard, présidente de Microsoft Afrique (www.Microsoft.com)