Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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Les Etats-Unis pensent qu’un accord est toujours possible sur le nucléaire iranien, bien que les pourparlers en cours n’aient pas encore permis de rapprocher les positions, a déclaré jeudi un responsable du département d’Etat.
“Nous avons toujours des différends importants, qui n’ont pas été surmontés” lors du dernier cycle de négociations, a déclaré ce diplomate sous couvert d’anonymat.
“Mais nous n’aurions pas accepté un septième round si nous ne pensions pas qu’un accord est possible”, a-t-il ajouté, alors que l’élection de l’ultraconservateur Ebrahim Raïssi à la présidence de la république islamique a jeté une ombre sur ces pourparlers.

Son élection “n’affecte pas notre détermination à conclure un accord”, a assuré le reponsable. “Les Iraniens ont discuté sérieusement jusqu’ici”, a-t-il noté, tout en soulignant que “le processus ne pourrait pas s’étendre indéfiniment”.

Ebrahim Raïssi, qui prendra ses fonctions en août, a déclaré lundi qu’il n’autoriserait pas des “négociations pour le plaisir” sur le dossier nucléaire. Mais “toutes négociations garantissant les intérêts nationaux de l’Iran seront certainement soutenues”, a-t-il ajouté.

Après de longues et âpres négociations, l’Iran, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, la Chine et la Russie avaient conclu, en 2015 à Vienne, un accord sur le programme nucléaire de Téhéran.

Il offrait à l’Iran un allègement des sanctions occidentales et onusiennes en échange de son engagement à ne jamais se doter de l’arme atomique, et d’une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous un strict contrôle de l’ONU.

Mais cet accord a été torpillé en 2018 par la décision de l’ex-président américain Donald Trump de s’en retirer et de rétablir les sanctions américaines. En riposte, l’Iran a renoncé à une partie de ses engagements.

A son arrivée à la Maison Blanche en janvier, Joe Biden a annoncé son intention de revenir dans cet accord et des négociations ont repris en avril dans la capitale autrichienne entre les pays signataires pour définir le cadre de ce retour.

Le dernier round de discussions s’est achevé dimanche. Le négociateur de l’Union européenne, Enrique Mora, a assuré que les parties étaient “plus proches” de sauver l’accord, mais que des points d’achoppement demeuraient.

hn

 
 

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La Russie a dit soutenir, jeudi, une proposition franco-allemande en vue de reprendre les contacts directs au niveau européen avec Moscou, notamment pour traiter des sujets d’intérêt majeur.

Dans une déclaration à la presse, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskova indiqué que le président russe Vladimir Poutine “est partisan de la création d’un mécanisme pour un dialogue et des contacts entre Bruxelles et Moscou”.

“Nous percevons positivement cette initiative” (franco-allemande), a-t-il ajouté.

La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron avaient jugé nécessaire d’organiser des rencontres avec le président russe pour traiter des sujets d’intérêt majeur pour l’Union européenne (UE), selon des sources européennes.

Pour le porte-parole du Kremlin, Bruxelles et Moscou “ont besoin de ce dialogue”.

Réunis en sommet à Bruxelles, les chefs d’État et de gouvernement de l’UE discuteront, jeudi soir, de leurs relations avec la Russie et décideront du format du dialogue à engager avec Moscou.

Par ailleurs, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, avait déclaré lors d’une conférence de presse avec son homologue du Guatemala, Pedro Brolo Vila, que “nos collègues” à l’UE doivent donner plus de précisions sur cette initiative.

Le porte Parole du Kremlin riposte : “L’initiative de Merkel est soutenue par le président Macron. Mais la discussion (à Bruxelles) aura lieu avec d’autres pays et nous devons savoir s’il y aura un accord à ce sujet ou non”.

hn

 
 

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vendredi, 25 juin 2021 15:37

Niger : plusieurs morts dans une attaque

Une dizaine de personnes ont été tuées jeudi au Niger lors d’attaques dans la région ouest de Tillabéri, où les civils sont de plus en plus ciblés par des jihadistes présumés, ont indiqué des élus locaux.

Les attaques ont eu lieu “aux environs de 15h30 locales (14h30 GMT), les assaillants à moto ont tué au moins quinze personnes, dont quatre dans le village de Danga-Zouani, et quatre à Korombara, un village tout proche. Les autres personnes ont été abattues dans leur champ”, a affirmé un élu local, cité par des médias. Un responsable municipal a affirmé “qu’au moins dix personnes ont été tuées dans ces attaques” évoquant “un bilan encore provisoire”.

Les assaillants “sont venus à motos” et “certains paysans ont été tués dans leur champs où ils semaient” des céréales en ce début de la saison des pluies au Niger, a expliqué ce responsable municipal. “On nous a annoncé également que des greniers à céréales et des cases ont été brûlés”, a-t-il déploré, assurant que “les Forces de défense et de sécurité (FSD) ont déjà été envoyées sur place pour sécuriser le secteur”. Un ex-maire de Tondikiwindi dans la même région, a “confirmé” les attaques, sans donner de bilan précis.

Le territoire de cette commune rurale de Tondikiwindi avait été la cible en janvier d’attaques particulièrement meurtrières sur les villages de Tchoma Bangou et Zaroumadereye, au cours desquelles 100 civils avaient été tués par des hommes armés venus à moto qui avaient fui vers le Mali voisin. Le territoire de la commune de Tondikiwindi avait déjà été le théâtre en 2017 d’une embuscade qui avait tué 4 membres des forces spéciales américaines et cinq soldats nigériens à Tongo Tongo. La région de Tillabéri se situe dans la zone dite des “trois frontières” entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali.

Le 15 mars, dans la même région, des jihadistes présumés avaient mené plusieurs attaques contre des véhicules qui rentraient du grand marché hebdomadaire de Banibangou. Ils avaient également pris pour cible un village, massacrant des habitants et incendiant des véhicules et des greniers à céréales. Au total 66 personnes avaient été tuées. Le Niger est confronté à ses frontières ouest avec le Mali et le Burkina, à de fréquentes attaques des groupes jihadistes sahéliens dont l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) et dans le sud-est, aux atrocités des jihadistes nigérians de Boko Haram et de l’Iswap, issu d’une scission de Boko Haram

Mohamed Compaoré

 
 

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Le parlement du Burkina Faso a voté jeudi la prorogation de l’état d’urgence en vigueur depuis décembre 2018 dans plusieurs provinces de ce pays qui connaît une recrudescence des attaques jihadistes.
D’une durée de 12 mois, cette prorogation qui prend effet à compter du 13 juillet, concerne quatorze provinces sur 45 réparties dans six régions sur les treize que compte le pays, notamment celles de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Est, de l’Est, des Hauts-Bassins, du Nord et du Sahel, en proie à des attaques jihadistes de plus en plus meurtrières.

Dans la nuit du 4 au 5 juin des hommes armés – dont “des jeunes âgés de 12 à 14 ans”, selon le porte-parole du gouvernement Ousséni Tamboura – ont attaqué la localité de Solhan dans le nord-est, tuant au moins 132 personnes selon le gouvernement, 160 selon des sources locales.

C’est l’attaque la plus meurtrière depuis le début des actions jihadistes au Burkina en 2015.
Défendant le projet de loi, la ministre de la Justice Victoria Kibora a assuré que “l’état d’urgence a permis l’arrestation de 800 personnes et les procès vont s’ouvrir dans les jours à venir”.
Il est nécessaire, que “les autorités administratives puissent poursuivre la prise des mesures adaptées à leurs zones de compétence pendant une période assez longue, afin de lutter efficacement contre les terroristes et restaurer la présence et l’autorité de l’Etat dans les zones occupées” pour “permettre progressivement le retour des personnes déplacées dans leurs localités d’origine”, a-t-elle justifié.

Décrété par le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré en décembre 2018, l’état d’urgence, prorogé à plusieurs reprises, accorde notamment des pouvoirs supplémentaires aux forces de sécurité, dont celui de procéder à des perquisitions à domicile, de jour et de nuit.

Certaines libertés fondamentales peuvent être restreintes, comme la liberté de circulation ou de rassemblement.
Pays pauvre d’Afrique de l’ouest, le Burkina Faso est en proie depuis six ans à des attaques jihadistes régulières, comme ses voisins le Mali et le Niger.
Ces attaques attribuées aux groupes jihadistes ont fait plus de 1.400 morts et plus d’un million de déplacés fuyant leurs foyers. Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises.

ng

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Le tout nouveau secrétaire d’état aux affaires maritimes,  Dr Serey Doh Célestin,  par ailleurs président du conseil régional du Guémon ( Ouest)  a reçu  ainsi que 9 autres membres  du gouvernement Achi 1,  des mains de la  grande  chancelière  , Henriette  Rose  Dagri Diabaté,  des distinctions au grade de commandeur dans l’ordre du mérite spécifique dans leurs domaines de compétence respectifs.   C’était ce jeudi 24 juin 2021 à la salle des fêtes  de la Grande  Chancellerie à Abidjan- cocody.

                 

Ce sont au total 10 ordres ministériels et 5 médailles spécifiques qui ont été remis ce jeudi par la grande chancelière  Henriette Rose Dagri Diabaté.

« Le président Alassane Ouattara et le premier ministre Patrick Achi vous ont choisis.  A  vous de faire en sorte de mériter leur confiance.  La présente cérémonie vise à vous manifester la solidarité de la Grande Chancellerie,  dans l’exercice de vos missions respectives. 

Aujourd’hui,  la Côte d’ivoire compte dix ordres ministériels et cinq médailles spécifiques.  En votre qualité de premiers responsables de  ces ordres sur le terrain, vous vous trouvez en position avancée de la promotion du mérite et de l’excellence. 

« Je voudrais donc vous exhorter à accorder une attention soutenue à la distinction des acteurs de la chaîne des valeurs de vos ministères respectifs » a fait  savoir, Mme Henriette Rose Dagri Diabaté,  grande  chancelière de l’ordre  national.

« C’est au nom du président de la république que je vais  avoir l’honneur de vous décerner  les plus hautes distinctions de l’ordre dont vous êtes désormais les garants.  C’est en son nom qu’à votre tour, vous aurez à officier. Je n'ai aucun doute que vous contribuerez à apporter aux Ivoiriens et aux amis de la Côte d’ivoire,  le réconfort de la reconnaissance nationale légitime » a-t-elle conclu. Ainsi,  le ministre d’état, ministre  de la défense,  Tené Birahima Ouattara et le secrétaire d’état auprès du ministre des transports en charge des affaires maritimes,  Dr Serey Doh Célestin  ont été distingués dans l’ordre du mérite Maritime ; Anne Ouloto et Adama Kamara, dans l’ordre du mérite de la fonction publique ; Mariatou Kone et Adama Diawara dans l’ordre du mérite de l’Éducation nationale ; Amadou Coulibaly,  dans l’ordre du mérite de la communication ; Thomas Camara, dans l’ordre du mérite des Mines ; Myss Belmonde Dogo, dans l’ordre du mérite de la solidarité et enfin,  Mme Arlette Badou Nguessan Kouame , dans l’ordre du mérite culturel.

Notons que deux grandes cérémonies de distinctions sont organisées par an. Il s’agit ici de combler les attentes légitimes des travailleurs : ceux des secteurs publics et privés,  tout comme ceux d'Abidjan et de l’intérieur du pays,  des agents retraités et des travailleurs en exercice.

Au nom des récipiendaires,  Amadou Coulibaly,  ministre de la communication,  des médias  et de la Francophonie a salué toutes les actions républicaines de la grande chancelière et lui a promis de tout mettre en œuvre pour continuer à bénéficier de la confiance du président de la république,  du premier ministre ainsi que de la nation ivoirienne toute entière.

Sercom affaires maritimes

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La première session du Comité de Pilotage de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana s’est tenue à Abidjan le lundi 21 juin 2021, en présence du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développent Rural, Kobenan Kouassi Adjoumani et de son homologue du Ghana, Owosu Afriyie Akoto.

Cette session a vu l’élection de Owosu Afriyie Akoto comme 1er président du Comité de pilotage et la prestation de serment de l’Ivoirien Alex Pierre-Arnaud Assanvo comme Secrétaire exécutif de l’Initiative, jusqu’au 30 septembre 2025.

                    

Ci-dessous l’intégralité du Communique final :

Le Comité de Pilotage de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana réuni en sa première session, à Abidjan le 21 juin 2021, sous la présidence du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développent rural de la République de Côte d’Ivoire, Kobenan Kouassi Adjoumani :

Notant le vif intérêt des Chefs d’État des deux pays visant la mise en commun de leurs ressources, en vue de garantir une économie cacaoyère prospère et durable,

Reconnaissant la ratification de la Charte par la République du Ghana et  la République de Côte d’Ivoire, ainsi que la ratification de l’accord de siège par la République du Ghana, qui a favorisé l’établissement du siège permanent de l’Initiative Côte d’Ivoire - Ghana pour le cacao (CIGCI) à Accra,

Conscient du besoin urgent d’un secrétariat fonctionnel aux fins de coordonner et de promouvoir l’intérêt collectif des deux pays dans la production et la commercialisation du cacao,

Considérant la nomination du candidat de la République de Côte d’Ivoire au poste de Secrétaire exécutif de l’Initiative, et

Conformément à l’article 10 de la Charte de l’Initiative,

Le Comité de pilotage a tenu sa 1ère réunion à Abidjan, en Côte d’Ivoire, le 21 juin 2021. Le Comité a :

  • Élu le Ghana comme 1er président du Comité de pilotage. Par conséquent, l’honorable ministre de l’Alimentation et de l’Agriculture de la République du Ghana, Honorable Dr. Owosu Afriyie Akoto est désormais le président du Comité de Pilotage, organe suprême de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire – Ghana.
  • Approuvé les documents de travail de l’organe suprême de l’Initiative. Ces documents sont destinés à garantir le fonctionnement harmonieux et efficace du Secrétariat, à guider les procédures lors des réunions et le travail des organes de l’Initiative, ainsi que le traitement des questions financières de l’Initiative. Les documents approuvés sont les suivants :
  • Le Règlement administratif ;
  • Le Règlement financier ;
  • Le statut et règlement du personnel, y compris l’organigramme de l’Initiative ;
  • Le règlement de la caisse de prévoyance du personnel ;
  • Les critères de sélection du Secrétaire Exécutif ;
  • Et l’accord de Siège.
  • A nommé M. Alex Pierre-Arnaud Assanvo comme Secrétaire exécutif de l’Initiative, jusqu’au 30 septembre 2025, conformément à l’article 14.2 de la Charte.
  • A noté avec gratitude le grand geste du gouvernement du Ghana d’offrir le siège permanent du Secrétariat et une résidence de fonction pour le secrétaire exécutif.
  • A accepté de signer l’accord de siège, de lancer l’Initiative et de mettre en service le siège permanent à Accra en août 2021.
  • A décidé de rester activement inflexible sur la question de la promotion du bien-être et des intérêts collectifs des producteurs de cacao.

Fait à Abidjan, le 21 juin 2021

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L'opérateur immobilier français Nhood a exprimé le 24 juin 2021 à Abidjan, sa volonté d'accompagner le gouvernement ivoirien dans la réalisation de logements abordables et durables au profit des populations.

C’était au terme d’une audience que le Premier Ministre ivoirien, Patrick Achi, a accordée au président du groupe Nhood, Antoine Grolin.
 
« Nous avons été reçus par le Premier Ministre et nous lui avons expliqué le projet de construction de maisons abordables que nous avons inauguré dans la commune de Treichville et dont certaines sont en cours de développement », a déclaré Grolin.
 
Le Ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, Bruno Nabagné Koné, a salué l’arrivée de ce partenaire qui s’engage à contribuer à la résorption du déficit dans le secteur du logement en Côte d’Ivoire. « C’est la première entreprise française qui s’engage dans le domaine de la production de logements en Côte d’Ivoire. Pour nous, c’est déjà un premier grand pas. C’est aussi une entreprise qui a une forte fibre sociale », s’est-il réjoui.
 
Bruno Koné a lancé un appel à toutes les entreprises du secteur, ayant la capacité technique et financière, à investir dans la construction de logements à coût abordable.

fm

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Les dirigeants de l’Union européenne se réuniront, jeudi et vendredi, à Bruxelles pour discuter de la COVID-19, de la relance économique, des migrations et des relations extérieures, notamment avec la Turquie et la Russie.

Une rencontre avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en visite à Bruxelles, est également au menu de ce sommet, le dernier avant les vacances d’été.
Le sommet européen fera le point sur la situation épidémiologique et en matière de vaccins et poursuivra les efforts de coordination déployés pour faire face à la pandémie de COVID-19.

Dans ce contexte, les dirigeants se pencheront sur les derniers obstacles au droit à la libre circulation au sein de l’UE.
Les dirigeants de l’UE feront le point sur l’état d’avancement de la mise en œuvre du plan de relance économique post-covid “Next Generation EU”.

Le Conseil européen examinera aussi la situation migratoire sur les différentes routes.
Vendredi, les dirigeants de l’UE discuteront des défis économiques pour la zone euro au lendemain de la crise de la COVID-19. Ils feront également le point sur les progrès réalisés en ce qui concerne l’union bancaire et l’union des marchés des capitaux.

Dans sa lettre d’invitation adressée aux chefs d’État et de gouvernements européens, le président du Conseil de l’UE, Charles Michel a affirmé que le sommet débutera par un échange de vues avec le secrétaire général de l’ONU sur les défis mondiaux et les questions géopolitiques.

Il planchera ensuite sur la reprise après la pandémie de COVID-19 et fera le point de la campagne de vaccination.
Le sommet évoquera également la migration avec comme objectif de renforcer la coopération avec les pays d’origine et de transit, a-t-il précisé.

Outre les relations internationales, notamment avec la Turquie et la Russie, le sommet examinera la mise en œuvre des récentes décisions européennes concernant le Belarus, a ajouté M. Michel. Des conclusions seront aussi adoptées sur la Libye, le Sahel et l’Éthiopie.

ng

 
 

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Les dirigeants des pays d’Afrique australe ont annoncé mercredi à Maputo un accord sur l’envoi prochain de troupes au Mozambique, pour lutter contre les groupes jihadistes qui sèment la terreur dans le nord-est du pays depuis plus de trois ans.
La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC, 16 pays) a “approuvé la mission de la force d’attente de la SADC pour soutenir le Mozambique dans son combat contre le terrorisme et les violences extrémistes au Cabo Delgado”, a déclaré à l’issue d’un sommet extraordinaire la secrétaire exécutive de l’organisation, Stergomena Tax, sans autre précision.
Au même moment, des affrontements entre jihadistes et forces gouvernementales ont éclaté dans le district de Palma (nord du Mozambique), près d’une usine à gaz valant plusieurs millions de dollars, ont indiqué des sources militaires et sécuritaires, citées par des médias.
“Des insurgés ont tenté d’attaquer la position des forces gouvernementales à Patacua, près du projet Mozambique LNG du site d’Afungi et ont été repoussés à l’aide de l’aviation civile”, a précisé une source sécuritaire.
Des groupes connus localement sous le nom d’Al-Shabab (“les jeunes” en arabe) font régner la terreur depuis fin 2017 dans la province pauvre et à majorité musulmane du Cabo Delgado, frontalière de la Tanzanie, par des violences spectaculaires, incendiant les villages et décapitant des hommes.

Leurs attaques sont montées en puissance depuis un an. Mais jusqu’à présent, le président Filipe Nyusi se montrait réticent à toute aide étrangère, insistant sur la souveraineté du pays, indépendant depuis 1975. L’armée, mal formée et équipée, s’était jusqu’ici appuyée sur des sociétés militaires privées.

L’éventuel déploiement de 3.000 hommes avait déjà été discuté en mai lors d’un précédent sommet des dirigeants d’Afrique australe, mais aucune annonce n’avait été faite.
“Les initiatives de soutien de la SADC sont un complément important à l’effort de notre pays pour faire face au terrorisme avec, en première ligne, nos forces de défense et de sécurité, qui assurent avec abnégation la souveraineté et l’intégrité territoriale, ainsi que la protection de la population”, a déclaré mercredi M. Nyusi, qui a présidé l’organisation pendant les 12 derniers mois.
Le 24 mars, une attaque surprise d’ampleur contre la ville portuaire de Palma a fait des dizaines de morts et des dizaines de milliers de déplacés.

Cette attaque, l’une des plus importantes depuis le début des violences dans le Cabo Delgado, a provoqué la réaction de la communauté internationale et interrompu un méga-projet gazier de 16,8 milliards d’euros, opéré par le français Total et situé à seulement quelques kilomètres de Palma.

L’Italien ENI, qui a lancé un autre projet gazier dans la région, a pour sa part assuré lundi ne pas être affecté et être en bonne voie pour lancer l’exploitation comme prévu en 2022.
Le président Nyusi a subi “une pression énorme de la part de l’organisation pour le déploiement de ces troupes, car la situation au Mozambique n’est pas seulement une situation locale, elle s’est également transformée en dilemme régional”, a affirmé Willem Els, de l’Institute for Security Studies (ISS).

Le groupe de réflexion International Crisis Group (ICG), qui a récemment exhorté le Mozambique à accepter une aide extérieure “mesurée”, a salué cette décision comme “une étape supplémentaire” dans la réponse à l’instabilité dans la région.

Lors d’une visite officielle en Afrique du Sud voisine fin mai, le président français Emmanuel Macron s’était dit prêt à “prendre part à des opérations maritimes” au large du Mozambique, si les Etats de la région le demandaient. Le Portugal et les Etats-Unis ont déjà envoyé des militaires pour des missions de formation.
Les dirigeants d’Afrique du Sud, du Botswana, de la République démocratique du Congo (RDC), de l’Eswatini, du Malawi, du Mozambique, de la Tanzanie et du Zimbabwe ont participé au sommet à Maputo, les autres pays étant représentés au niveau ministériel.

Les violences dans le nord-est du pays ont tué 2.800 personnes et forcé près de 800.000 autres à fuir, selon l’ONU.
Elles ont aussi provoqué une grave crise humanitaire. Lors du sommet, les dirigeants ont appelé les Etats membres à fournir une aide humanitaire. Près d’un million de personnes, pour la plupart des déplacés, souffrent de la faim, selon le Programme alimentaire mondial (PAM).

ng

 
 

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