Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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Depuis plusieurs jours, les sirènes ne cessent de retentir dans les provinces sud-africaines du KwaZulu-Natal et de Gauteng suite aux manifestations «pro-Zuma» qui ont viré au vandalisme et au pillage.

De grandes villes comme Johannesburg, Durban et Pietermaritzburg continuent d’être secouées par des violences et des actes criminels qui se sont déclenchés suite à l’emprisonnement de l’ex-président sud-africain Jacob Zuma pour outrage à la Justice.

Il n’en fallait pas plus que la Cour constitutionnelle du pays condamne M. Zuma à 15 mois de prison, pour briser l’équilibre fragile de la société sud-africaine et plonger la Nation Arc-en-ciel dans le chaos.

Désormais, les manifestants ne sont pas dans les rues pour seulement réclamer la libération de leur leader politique, mais aussi pour créer le désordre afin de pouvoir piller les supermarchés et incendier les biens publics et privés.

Faisant fi de l’État d’urgence en vigueur dans le pays et des restrictions sévères imposées pour faire face à la pandémie de la Covid-19, les foules de pillards et de malfaiteurs ont pris d’assaut les principales villes sud-africaines, créant une situation de panique dans tout le pays.

A Johannesburg, poumon économique de ce pays d’Afrique australe, le quartier des affaires de Sandton City a été déserté par les nombreux clients et promeneurs qui, en temps normal, sont nombreux à faire leurs emplettes en cette période des soldes.

En revanche, la présence des forces de sécurité est très visible. Des agents lourdement armés, relevant des compagnies de sécurité privées, gardent les entrées et sillonnent les allées des centres commerciaux.

Si la situation semble être sous contrôle dans les quartiers riches de la ville, il n’en est pas de même pour les autres zones mal loties telles que le township d’Alexandra et les quartiers de Maboneng, Berea, Jeppestown et Vosloorus.

Dans un dernier bilan, la police sud-africaine a fait état d’au moins dix morts et des centaines de personnes arrêtées dans la province de Gauteng, qui englobe Johannesburg et la capitale Pretoria.

Au KwaZulu-Natal, fief de la tribu des Zoulous, dont M. Zuma est originaire, la situation est encore plus grave. Les manifestants ont bloqué les principales routes de la province, incendié des véhicules et des camions et pillé plusieurs centres commerciaux.

Certains ont été vus repartir avec des chariots remplis, notamment avec des appareils électroménagers, dont des téléviseurs, des machines à laver et des réfrigérateurs.

Lundi matin, des coups de feu et des explosions ont retenti dans différentes parties de la province. La police et les sociétés de sécurité privées ont été débordées par les foules des manifestants, tandis que le système du transport public a été suspendu jusqu’à nouvel ordre.

Dans ce contexte, le gouvernement du président Cyril Ramaphosa a décidé de recourir aux gros moyens. L’armée sud-africaine sera ainsi déployée pour assister les forces de l’ordre dans les deux provinces concernées.

Par ailleurs, M. Ramaphosa a déploré les violences qui continuent de ravager le pays appelant les manifestants au calme. Il a également exhorté les populations à s’abstenir de porter atteinte à l’Etat de droit et d’infliger des dommages à l’économie, déjà fragilisée par la pandémie de la Covid-19.

L’emprisonnement de M. Zuma n’est, en fin de compte, que la paille qui a brisé le dos du chameau. En Afrique du Sud, le chômage, les violences et les inégalités sociales battent tous les records.

Ainsi, ce qui a commencé par des manifestations «pro-Zuma» a dégénéré, comme prévu, en actes de vandalisme et de pillage, révélant au grand jour la réalité d’un pays meurtri et appauvri par de longues années de corruption et de mauvaise gestion.

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Les forces rebelles ont affirmé mardi avoir lancé une nouvelle offensive dans la région éthiopienne du Tigré, deux semaines après la reprise de la capitale régionale Mekele qui avait conduit le gouvernement à déclarer un cessez-le-feu.

Cette région de l’extrême nord de l’Ethiopie est en proie depuis huit mois à une guerre marquée par des atrocités et par le spectre grandissant de la famine.

“Hier, nous avons lancé une offensive dans la région de Raya (sud du Tigré) et nous sommes parvenus à mettre en déroute les divisions des forces de défense fédérales et des forces amhara”, a affirmé Getachew Reda, un porte-parole des rebelles.

Le Premier ministre Abiy Ahmed a lancé le 4 novembre une opération militaire au Tigré pour chasser et désarmer les autorités locales, issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).

Fin novembre, le gouvernement a pris la capitale régionale Mekele et proclamé la victoire. Mais les combats se sont poursuivis.

Fin juin, l’armée s’est retirée face à une spectaculaire avancée des troupes pro-TPLF, qui ont repris le 28 Mekele, située à l’est, ainsi qu’une majorité du Tigré les jours suivants.

Dans la foulée, Addis Abeba a déclaré un cessez-le-feu et retiré l’armée.

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 “L’Agriculture irrigue historiquement notre coopération bilatérale. Je me félicite de ce nouveau financement de l’AFD qui contribuera à régénérer notre partenariat, en mettant au centre de ses finalités la stimulation de l’entreprenariat rural, la mobilisation des acteurs locaux et la préservation des équilibres écologiques”, souligne Madame Hélène Le Gal, Ambassadrice de France au Maroc.

Contribuant de 12% à 14% du produit intérieur brut sur les dix dernières années, l’agriculture constitue un secteur stratégique pour le développement socio-économique du Maroc et reste le principal pourvoyeur d’emplois du pays, avec une contribution de 38% à l’emploi au niveau national, qui s’élève à plus de 70% en zone rurale.

Pour autant, ces territoires ruraux concentrent la grande majorité des habitants vivant sous le seuil de pauvreté. «  Le secteur agricole, à l’interface d’enjeux économiques, sociaux et environnementaux, sera au Maroc un secteur clé de la relance de la croissance économique et de la résilience sociale des territoires ruraux, compte tenu de ses effets redistributifs de revenus élevés et du potentiel entrepreneurial notamment à l’aval des chaînes de valeur  », ajoute Monsieur Mihoub Mezouaghi, Directeur de l’AFD à Rabat.

Le programme vise à rendre les territoires ruraux plus attractif pour les jeunes générations et plus rémunérateurs pour les petits agriculteurs en finançant d’une part, la modernisation des infrastructures de transformation et de commercialisation à l’aval des filières de de production (marchés de gros, abattoirs, souk ruraux) et d’autre part, le renforcement du capital humain. Le programme cible la capacitation des jeunes et des femmes en zone rurale pour qu’ils développent leurs propres entreprises ou coopératives de services dans le secteur agricole et para-agricole. Marketing des produits du terroir, maintenance des exploitations et des équipements agricoles, services numériques, conseil en gestion : les gisements d’emploi sont là. « Il s’agira ainsi de développer les dispositifs de formation, d’apprentissage et de conseil au bénéfice des jeunes hommes et femmes qui désirent créer et consolider leurs exploitations ou leurs entreprises dans le secteur. In fine, jusqu’à 100 000 jeunes seront accompagnés à monter et développer leurs projets entrepreneuriaux  », précise Maëlis Borghese, Responsable des programmes agriculture, développement rural et biodiversité de l’AFD à Rabat.

A travers le financement de projets de conversion des exploitations familiale vers l’agroécologie et/ou l’agriculture biologique, le programme participera enfin à améliorer la gestion des milieux et des ressources naturelles que sont les sols et l’eau. 12 000 producteurs et productrices bénéficieront d’appuis pour développer des pratiques agricoles climato-intelligentes et plus de 8 000 hectares seront convertis en agriculture biologique ou agro-écologique.

L’approche proposée met l’accent sur l’appropriation de la nouvelle stratégie agricole nationale par les acteurs locaux, au niveau régional et provincial, pour que sa déclinaison soit adaptée aux besoins spécifiques des territoires. Le programme se déploie ainsi à la fois à l’échelle nationale et dans trois grandes régions agricoles : l’Oriental, Fès Meknès, et le Souss Massa. Ce sont les services déconcentrés du Ministère de l’agriculture en concertation avec l’ensemble des acteurs de ces territoires qui piloteront le programme des actions éligibles au financement de l’AFD et de l’UE dans ces 3 régions.

Ce projet illustre aussi la forte cohésion des bailleurs internationaux au Maroc autour des priorités sociales et environnementales de la stratégie Génération Green  : il s’est construit en articulation étroite entre l’AFD, l’Union européenne et la Banque mondiale. La Banque cofinance la composante nationale du programme à hauteur de 250 millions de dollars et l’Union européenne soutiendra les actions les plus innovantes et l’assistance technique dans les 3 régions cibles à travers une subvention déléguée à l’AFD de 20 millions d’euros.

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 L’Académie Internationale de Lutte Contre le Terrorisme a abrité ce jeudi 8 juillet la cérémonie de clôture d’une session d’échange d’expérience entre les Forces Spéciales Ivoiriennes et leurs homologues américains.

Cet entraînement qui est à sa deuxième édition, s’effectue dans le cadre d’un partenariat qui vise à renforcer les capacités des soldats ivoiriens dans la lutte contre les menaces de toutes sortes au nombre desquelles le terrorisme.

Ce sont au total 75 opérateurs des Forces Spéciales qui auront été  aguerris aux techniques de renseignement opérationnel, de tir de précision, de combat en jungle et de Contre-Terrorisme et Libération d’Otage.

Pour cet entrainement dénommé Joint Combined Exchange Training (JCET), les militaires ivoiriens ont été répartis sur les sites de Yamoussoukro et d’Abidjan. Aux côtés de 22 autres opérateurs des Forces Spéciales américaines, ces soldats ont, 45 jours durant alterné mise à jour des savoir-faire théoriques, ainsi que mises en œuvre des pratiques opérationnelles en revisitant les connaissances et techniques les plus actuelles. Il s’agissait pour les uns et les autres de capitaliser les acquis opérationnels de chacune des Armées.

Pour le Général de Corps d’Armée Lassina DOUMBIA, ce partenariat avec l’Armée américaine est à saluer, à perpétuer et même à diversifier tant les menaces sont de plus en plus nombreuses et en perpétuelle mutation.

Le Chef d’Etat-Major Général des Armées s’est dit convaincu de la nécessité de s’entraîner sans cesse pour pouvoir opposer une riposte efficace à toute cette adversité. Toute chose qui, dira-t-il, a amené les Forces Armées de Côte d’Ivoire à se rapprocher de l’US ARMY qui dispose d’une expérience ancienne dans la gestion des menaces asymétriques.

«Je peux affirmer aujourd'hui que mes hommes ont beaucoup appris aux côtés de leurs frères d'armes américains. Je voudrais traduire aux initiateurs de cette formation toute la reconnaissance des Forces Armées de Côte d'Ivoire. Merci de vous tenir à nos côtés dans la montée en puissance que nous avons l'ambition d'opérer dans tous les domaines opérationnels » s’est réjoui le CEMGA.

Pour l’ambassadeur des États-Unis, Son Excellence Richard Bell, son pays ne pouvait que répondre favorablement à la sollicitation d’un pays important de la région ouest-africaine, désireux de stabilité et de sécurité dans un environnement miné par des menaces de toutes sortes. Puis d’affirmer que les Etats-Unis se tiendront toujours aux côtés de la Côte d’Ivoire quand il s’agira de préservation de la paix et de la liberté sur son sol.

Les opérateurs des Forces Spéciales se sont vus décerner des diplômes puis ont réalisé une démonstration de libération d’otage, montrant ainsi la plus-value capacitaire qu’ils ont acquise.

La coopération militaire entre la Côte d’Ivoire est ancienne et multiforme.

À côté de la manœuvre JCET qui s’achève ce jour, il existe l’exercice Obangamé qui se tient régulièrement avec la Marine Nationale et un autre dénommé Fintlock qui se tiendra en 2022 en terre ivoirienne.

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Les étudiants de la première promotion du « Data Science Institute » de l’Institut National Polytechnique HOUPHOUET BOIGNY (INP-HB) ont reçu leur diplôme. Mamadou Bamba, Directeur Général d’Orange Côte d’Ivoire, en est le parrain.

Née du partenariat entre Orange Côte d’Ivoire, l’Institut National Polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB), l’école Polytechnique de Paris (l’X) et l'École Nationale Supérieure de Statistique et d'Économie Appliquée (ENSEA), la Chaire « Data Science Institute » a procédé à la remise de diplôme à la première promotion de son master, le 8 Juillet 2021, au sein de l’INP-HB à Yamoussoukro, avec le parrainage de Mamadou Bamba, Directeur Général d’Orange Côte d’Ivoire.

Lancé en 2017, le master « Data Science », propose un cursus d’excellence de niveau international à destination d’étudiants formés au domaine de la statistique, de l’intelligence artificielle et du Big Data.

Ce programme de très haut niveau permet ainsi de former des experts capables de créer des modèles d'analyse de données innovants, dont ont besoin les entreprises et les administrations pour orienter leurs prises de décisions.

A l’issue de la formation, ces ingénieurs, spécialistes des sciences des données ont la possibilité d’intégrer le monde professionnel en qualité d’administrateur de base de données, d’ingénieur Big Data, d’analyste statisticien, de chargé d’études Data Mining, de Data Analyst ou de Data Scientist. Orange a d’ailleurs recruté onze des douze diplômés de cette promotion dont un a choisi le parcours de l’entreprenariat.

Dans une dynamique d’amélioration continue et de renforcement des outils pédagogiques, une salle Multimédia offerte au Data Science Institute de l’INP-HB par Orange Côte d’Ivoire et la Banque Mondiale a été inaugurée à l’occasion. Cette salle de cours composée de 20 ordinateurs et d’un puissant serveur permettra aux étudiants d’effectuer leurs travaux pratiques mais également de suivre les cours à distance.

Mamadou Bamba, Directeur Général d’Orange Côte d’Ivoire et parrain de la première promotion, a déclaré, « C’est un honneur d’être pris pour parrain et donc d’être un modèle pour ces jeunes diplômés tous aussi talentueux les uns que les autres. Les voir aujourd’hui nous conforte dans notre engagement pour la formation des jeunes. Grâce à ce master, de nombreux jeunes pourront se former, développer des compétences au service de l’écosystème numérique et de l’innovation en Côte d’Ivoire et dans la sous-région, améliorer ainsi leur employabilité. Les besoins en ressources humaines dans ce domaine sont importants. Nous sommes fiers d’agir concrètement sur les enjeux de disponibilité des compétences utiles pour demain».

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L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, a jugé la visite qu’il a effectuée à Daoukro, samedi 10 juillet 2021, pour voir l’ancien président, Henri Konan Bédié, d’acte de réconciliation et de reconnaissance.

M. Gbagbo a indiqué que cette reconnaissance est liée à la visite que le couple Bédié lui a rendue à Bruxelles. Il a indiqué qu’il était important pour lui de venir leur dire merci au couple Bédié devant leurs parents car leur voyage lui a été d’un grand réconfort et soutien.

«Mais, est-ce que Gbagbo Laurent peut rencontrer le président Henri Konan Bédié sans que ça soit de la politique ? Est-ce que, avec le parcours que j’ai, je peux prendre la parole en Côte d’Ivoire sans que ça soit la politique ? », s’est interrogé M. Gbagbo pour montrer que l’objet de cette visite ne saurait être un obstacle pour aborder des sujets politiques. Il a promis de s’exprimer très bientôt.

Acquitté de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI), le 31 mars 2021, l’ex-président Laurent Gbagbo est rentré jeudi 17 juin 2021, en Côte d’Ivoire après 10 ans d’absence. Ce retour a été possible grâce au feu vert donné par le président de la République, Alassane Ouattara, au nom de la réconciliation nationale.

(AIP)

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Les violentes manifestations qui secouent la province sud-africaine du KwaZulu-Natal depuis l’incarcération de l’ancien président, Jacob Zuma, se sont étendues, samedi soir, à la ville de Johannesburg, selon la police locale.

Le service de la police métropolitaine de Johannesburg (JMPD) a mis en garde contre des actions de protestation dans plusieurs quartiers de Johannesburg, la plus grande ville du pays, notamment Denver et Maboneng (centre), ainsi que le Township d’Alexandra (nord).

«Les directions Est et Ouest sont bloquées par des rochers et des pneus en feu. Des officiers ont été déployés pour remédier à cette situation et les usagers de la route sont invités à emprunter des itinéraires alternatifs», a précisé la police.

Les manifestations violentes qui se sont déclenchées dans la province du Kwazulu-Natal ont continué à s’intensifier depuis l’emprisonnement de M. Zuma, qui a été condamné fin juin par la Cour constitutionnelle à une peine de 15 mois de prison pour outrage à la justice.

Les tensions se sont exacerbées depuis vendredi soir avec des centaines de manifestants bloquant les routes nationales et les autoroutes et incendiant une vingtaine de camions.

Samedi, le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a déploré les violences qui continuent de secouer le KwaZulu-Natal, fief de M. Zuma, appelant les manifestants au calme. “M. Ramaphosa a exhorté les communautés du KwaZulu-Natal à s’abstenir de porter atteinte à l’Etat de droit et d’infliger des dommages à l’économie”, a indiqué la présidence.

En avril dernier, la Cour constitutionnelle avait examiné une requête déposée par la Commission anti-corruption réclamant de la prison pour Zuma pour son refus de témoigner devant elle. L’ex-président n’a pas respecté la décision de la plus haute juridiction du pays qui l’avait obligé à apporter son témoignage concernant les accusations de corruption portées contre lui.

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La France commencera à réduire sa présence militaire au Sahel dès le second semestre de 2021, a annoncé le président Emmanuel Macron, au terme d’un nouveau sommet en visioconférence du G5 Sahel.

Elle entamera la fermeture des bases dans le nord du Mali, dans le cadre de la réduction annoncée par le chef de l’Etat de la présence militaire au Sahel, a-t-il dit lors d’une conférence de presse conjointe avec le président nigérien Mohamed Bazoum, dont le pays fait partie du G5 Sahel aux côtés du Mali, du Tchad, de la Mauritanie et le Burkina Faso.

La fermeture des emprises françaises de Kidal, Tessalit et Tombouctou sera “achevée d’ici le début de l’année 2022”, a précisé Emmanuel Macron, relevant que désormais, la présence militaire française au Sahel s’articulera autour de “2 missions”.

Il s’agit de la “neutralisation et la désorganisation du haut commandement des 2 organisations ennemies”, en l’occurrence Al-Qaïda et le groupe Etat islamique (EI) et de “l’appui à la montée en puissance des armées de la région”, a expliqué M. Macron.

Dans le cadre de cette réarticulation du dispositif français, l’emprise militaire de Niamey, qui accueille les avions de chasse et drones français, sera “musclée”, a expliqué le chef de l’Etat français.

Parallèlement, les partenaires de la France du maintien de certaines capacités essentielles au Mali santé aéro-mobilité force de réaction rapide”, et “le Tchad”, où se trouve actuellement le QG de l’opération Barkhane, “restera enfin un élément clé de notre dispositif, avec le maintien d’une présence aérienne et terrestre significative”, a ajouté Emmanuel Macron.

Outre le président nigérien, le seul chef d’Etat du G5 Sahel à participer en présentiel aux côtés d’Emmanuel Macron au palais de l’Elysée, M. Macron a échangé à huis clos en visioconférence avec les autres pays membres du groupe, en l’occurrence les présidents mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et burkinabè Roch Marc Christian Kaboré ainsi qu’avec le président de la Transition du Mali, le Colonel Assimi Goïta et le Président du Conseil militaire de Transition du Tchad, le Général Mahamat Idriss Déby, précise l’Elysée.

La France est engagée aux côtés de ses partenaires du Sahel à travers la force antiterroriste Barkhane, lancée le 1er août 2014, et qui compte actuellement 5.100 éléments.

Emmanuel Macron avait annoncé le mois dernier un prochain désengagement progressif de la France du Sahel, à travers la transformation de Barkhane en un dispositif resserré, focalisé sur la lutte antiterroriste et l’accompagnement au combat des armées locales.

Le chef de l’Etat avait évoqué une “transformation profonde” de la présence militaire française dans cette région, qui s’accompagnera d’une opération d’appui, de soutien et de coopération aux armées des pays de la région qui le souhaitent.

Dans ce cadre, un nouveau commandant de Barkhane a été nommé pour piloter cette transformation avec à la clé une nette décroissance des effectifs.

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La Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a appelé, lundi, les États membres à adopter “des mesures et des réformes” pour éradiquer le racisme systémique.

Mme Bachelet s’exprimait à l’occasion de la présentation devant le Conseil des droits de l’homme (CDH) de son rapport du 28 juin, intitulé « programme axé sur la transformation pour la justice et l’égalité raciales » et qui met en évidence les multiples violations des droits économiques, sociaux, culturels, civils et politiques subies par les personnes africaines et d’ascendance africaine – au quotidien et dans différents États et juridictions.

« Le statu quo est inacceptable », avait déclaré la semaine dernière la Haute-Commissaire dans un communiqué de presse. Pour Mme Bachelet, « le racisme systémique nécessite une réponse systémique. Nous avons besoin d’une approche transformatrice qui s’attaque aux domaines interdépendants qui alimentent le racisme et conduisent à des tragédies récurrentes tout à fait évitables, comme la mort de George Floyd».

Aux yeux de la Haute-Commissaire, “derrière le racisme systémique et la violence raciale d’aujourd’hui se cache l’absence de reconnaissance formelle des responsabilités des Etats et des autres acteurs qui ont participé ou profité de l’esclavage, de la traite transatlantique des esclaves africains et du colonialisme – ainsi que de ceux qui continuent à profiter de cet héritage”.

“Des communautés, des familles et des individus ont été privés de leur vie, de leurs moyens de subsistance, de leurs ressources et de leurs droits, et cette situation perdure”, a ajouté Mme Bachelet.

Elle a dénoncé lundi une nouvelle fois “la répression des manifestations contre le racisme dans certains pays”, qui “doit être prise en compte dans un contexte plus large dans lequel les voix des personnes d’ascendance africaine et des personnes luttant contre le racisme sont étouffées, et dans lequel les défenseurs des droits humains d’ascendance africaine sont victimes de représailles, y compris de harcèlement, menaces, poursuites pénales, violences et assassinats”.

“Face à ces injustices profondes et de grande ampleur, il est urgent de s’attaquer aux séquelles de l’esclavage, de la traite transatlantique des esclaves, du colonialisme et des politiques et systèmes successifs de discrimination raciale, et de rechercher une justice réparatrice”, a affirmé Mme Bachelet.

“Pour guérir nos sociétés et rendre justice aux crimes terribles, il est essentiel d’établir la vérité sur ces héritages et leur impact aujourd’hui, et de prendre des mesures pour remédier à ces préjudices grâce à un large éventail de mesures de réparation”, a-t-elle conclu.

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La Banque africaine de développement (www.AfDB.org) et le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Tchad ont remis, le 30 juin dernier, au gouvernement tchadien des équipements médicaux et du matériel de protection destinés aux structures impliquées dans la lutte contre la pandémie de Covid-19.

Ce don d’une valeur de près de 2,85 millions de dollars américains, composé de divers matériels (ventilateurs intensifs portables, tensiomètres pour adultes et pour enfants, stéthoscopes, thermomètres infrarouge et thermomètres électroniques, échographes numériques, protecteurs faciaux, gants d’examen, lits avec relève buste, ventilateurs soins intensifs, etc.) s’inscrit dans le cadre de l’exécution du Projet d’appui en faveur des pays membres du G5 Sahel face à la pandémie.

Le secrétaire d’État à la Santé et à la Solidarité nationale du Tchad, Dr Djiddi Ali Sougoudi, a reçu le don des mains du représentant de la Banque africaine de développement au Tchad, Ali Lamine Zeine, et de la représentante adjointe chargée de protection au HCR, Mme Iris Blom.

« Ce premier lot d’équipements médicaux et de matériels de protection contre le Covid-19 vient à point nommé puisque, selon les dernières nouvelles, la pandémie continue de faire des victimes en Afrique et dans le monde. Notre pays ne fait pas exception même si les cas enregistrés par nos services sont en baisse ces derniers jours », a déclaré Djiddi Ali Sougoudi.

Mme Iris Blom a remercié la Banque africaine de développement pour ce don. Elle a souligné que l’objectif de ce projet était de renforcer le système de santé des pays membres du G5 Sahel, de réduire et stopper la propagation du virus, et d’appuyer non seulement la résilience des communautés vulnérables mais aussi les déplacées internes, les réfugiés et leurs communautés d’accueil.

« Conformément à l’un de ses cinq objectifs stratégiques, notamment améliorer les conditions de vie des populations africaines, la Banque africaine de développement est très engagée et enthousiaste à l’idée de contribuer activement à la bonne santé des populations du continent », a déclaré Ali Lamine Zeine, responsable pays de la Banque au Tchad.

Le Projet d’appui en faveur des pays membres du G5 Sahel pour la lutte contre la pandémie de Covid-19, coordonné par le Secrétariat exécutif du G5 Sahel, est financé par la Banque africaine de développement à hauteur de vingt millions de dollars. Il est mis en œuvre par le HCR, en collaboration avec les gouvernements des pays membres du G5 Sahel : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad.

Ce financement est destiné à renforcer leur capacité de réponse et à moderniser leurs systèmes de surveillance épidémiologique. Le projet soutient également la mise en œuvre de mesures nationales de protection sociale en faveur des réfugiés et de leurs communautés d’accueil. Il contribue enfin à appuyer les systèmes alimentaires et nutritionnels.

« Ce projet vise à consolider les capacités d'exécution et de coordination du Secrétariat exécutif du G5 Sahel et à assurer des formations sur la biosécurité et la gestion des déchets biomédicaux dans les cinq pays bénéficiaires », a précisé M. Zeine.

Dr Abderahim Younous Ali, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie, de la Planification du développement et de la Coopération internationale du Tchad, également président du Conseil des ministres du G5 Sahel, a souligné que ce projet était une réponse idoine non seulement à la lutte contre la pandémie mais aussi pour réduire l’impact socio-économique du Covid-19 dans les cinq pays bénéficiaires du Sahel. Il a ajouté que ce projet permettrait également de renforcer les capacités opérationnelles du secrétariat exécutif du G5 Sahel et ses cinq comités nationaux de coordination.

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